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29/11/2012

FABLE D’UN JOUR… ET DE TOUJOURS ?

 

Jusqu’à hier on les supportait dans le village malgré leurs airs arrogants et leur prétention de tout savoir sur tout et sur tous. Les anciens, ceux qui n’avaient pas leur langue dans la poche de leur pantalon en velours côtelé façon Woody avaient trouvé, au cours d’une soirée arrosé à la maison du populo, des surnoms qui leur allaient comme des gants de crins dans une main de velouté au jasmin : Éclopé et Troufignon. Toute l’assistance avait applaudi et avait fait des pronostics sur les appellations d’autres gars du même acabit de cheval : un Basdufront, un Torpédo, un Lou Ravi, un Tire-Bouchon, une La grosse Tata, un petit Kaka, une Usetancils dite aussi L’essuie-glaces, un Grandadais, sans compter le plus rigolo d’entre tous le Microbe, leur chef perché sur ses échasses de sept lieux et plus. Toute cette petite bande s’était mise à vouloir tout régenter dans la commune au grand dam de Flamby qu’avait réussi à devenir notre maire qui se débattait tant bien que mâle avec toutes les problèmes du village et dieu sait si y’en avait. Et pis v’latypas que les gars Éclopé et Troufignon ont voulu prendre le gouvernail et cela a abouti à la foire d’empoigne avec manèges, tir aux pigeons, chenillettes et balançoires, chamboule-tout et attrape-couillons. Le bras droit de l’extrême du gars Éclopé, le Basdufront, un jacobin, avait mis de l’huile sur le feu qui n’attendant que ça pour s’enflammer et hop c’était parti. Pendant ce temps Flamby devait faire face à une troupe rameutée par notre curé l’abbé Cassetoi-Povcon qui voulait pas que les gars se marient avec d’autres gars comme les filles avec d’autres filles, ces gens-là coincé du bulbe et d’la quéquette ne trouvaient pas cela très gai contre l’avis de la majorité pourtant bien-pensante et de notre chaisière qu’allait pouvoir prendre son pied enfin avec la boulangère qu’on appelait Marcel à cause de son sempiternel tricot de peau en pure laine de vierge. Au cours des manifs les anciens se rinçaient les yeux avec les nénettes qui leur mettait les nichons sous leurs nez et ils en redemandaient. Les choses allèrent de pire en pis (tant pis) et les gugusses en arrivèrent presqu’aux mains qu’ils avaient oublié de laver, alors vous pensez !.  Les autres, ceussent de la communauté de commune, commencèrent à ruer dans les brancards de nos charrettes et menacèrent de couper les vivres autrement dit les subventions pour subvenir à nos fins, nos faims et tout le toutim. Si bien qu’on renvoya dosàdos Éclopé et Troufignon dont plus personne ne voulait entendre parler à Montorgueil sur Burnes et partout ailleurs d’ailleurs. Les anciens, à l’apéro cantonal et paroissial, trouvèrent que les plaisanteries les plus courtes étaient de toute façon les moins longues, alors ils levèrent leurs verres à leur propre santé qui était fort bonne et leurs doigts d’honneur brandis bien raides. Oh, ya bien eu un p’tit râleur  du genre ratichon échevelé et biberonnant qui s’époumona cinq minutes mais avec un bon coup de pied au derrière qu’il a gros, il fut vite remis à sa place, derrière le cimetière pas loin du troupeau des dindes de droite extrême qui prolifèrent outrageusement.

Moralité : à force de vouloir tout chambarder, on se retrouve cul par-dessus tête, et le nez dans l’purin, enfin !

©  Jacques Chesnel

26/11/2012

MES EMBALLEMENTS JAZZ 2012

                                   

Cette année, il me semble que ce sont les musiciens français qui ont présenté les comportements les plus audacieux, les démarches le plus novatrices, les expressions les plus régénératrices en explorant de nouveaux territoires… comme un vent de folie salutaire et enthousiasmant ; parmi eux :

Par ordre alphabétique :

. JEAN-PAUL CÉLÉA / YES ORNETTE

. MÉDÉRIC COLLIGNON / A LA RECHERCHE DU ROI FRIPPÉ

. LAURENT COQ – MIGUEL ZENÓN / RAYUELA

. DANIEL HUMAIR / SWEET AND SOUR

. ÉMILE PARISIEN / CHIEN GUÊPE

. PIERRICK PEDRON / KUBIC’S MONK

. JEAN-PHILIPPE VIRET / SUPPLÉMENT D’ÂME

… et

. COREA / GOMEZ/ MOTIAN / FURTHER EXPLORATIONS

. YARON HERMAN / ALTER EGO

. JARRETT – GARBAREK – DANIELSSON – CHRISTIENSEN / SLEEPER

 

Musicien de l’année : ÉMILE PARISIEN

 

25/11/2012   Jacques Chesnel       

20:54 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

24/11/2012

LES CONTRIBUTIONS COMPULSIVES

                 

Tous les matins, Jérôme allume son ordinateur vers 9 heures, après le toilette en grand et le p’tit dèj vite fait et hop tout de suite sur la toile, autant dire que c’est devenu une habitude  en pire, une vraie drogue dure, ce qui le console est le nombre d’individus qui comme lui font le même geste appuyez sur « démarrer » ce qui le fait sourire quand c’est pour « arrêter  », voilà, patientez, on attend quelques secondes et bonjour le monde entier s’ouvre sous vos yeux dans 40 x 30 centimètres d’écran lumineux, ouais, le monde c’est d’abord la photo de la Muriel en bikini mimi-mini-pile-face prise à Trouville l’an dernier et maintenant sous une avalanche d’icônes notamment sur ses fesses ce qui fait un beau poster rieur qui vous en met plein la vue mine de rien. On passe ensuite aux choses sérieuses, la lecture des journaux en commençant toujours par Libé et finissant par le NouvelObs en excluant délibérément le Figaro et l’Express qu’il trouve illisibles et les rédacs-chefs complètement débiles, chacun ses goûts, dégoûts et égouttoirs. Jérôme, encore un peu dans le coltard, se marre de savoir que dans le monde entier la même chose se répète des milliers peut-être des millions de fois à la presque même heure et rigole un bon coup en s’imaginant les tronches de toute cette armada webienne. Il revoit alors les dessins de Daumier que son grand-père lui a montré ou ceux de Reiser qu’il a fait voir à l’aïeul et ils se gondolent; il s’imagine alors tous ces types qui se précipitent la bave aux lèvres écumantes sur les touches qu’ils massacrent allègrement pour cracher leur venins dans les commentaires ou bien s’extasier sur la prose d’un tel ou d’untel écrivain connu seulement d’eux, les frénétiques de la popolitique avec leurs arguments, leurs certitudes certifiées, leur volonté de s’affirmer en écrivant plus fort que le voisin qu’on méprise ou qu’on injurie avec plus ou moins de popolitesse. Il compulse ainsi tous les blogs recommandés ou recommandables, il lui arrive de déposer aussi sa petite crotte ou un argumentaire sur un sujet qu’il connait ou croit connaitre, se redressant fier de son coup de patte ou de gueule ouf ça fait du bien… ou en se disant le plus souvent que tout cela est bien dérisoire… et d’y revenir le lendemain, comme les autres, surtout pour admirer encore une fois sur son écran-écrin le popotin de Muriel en bikini mini-mini-pile-face qui…

©  Jacques Chesnel

23:40 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)

16/11/2012

L’OISEAU SUPÉRIEUR

                                                     

Longtemps je me suis levé de très bonne heure, dès le lever du jour pour répondre à ma passion apparue dès mon enfance pas si tendre, le chant des oiseaux. Pas si tendre parce que mes parents ne comprenaient pas cet engouement, c’était pour eux inexplicable, personne dans la famille n’ayant affiché un tel enthousiaste pour quelque chose d’aussi inutile, ils considéraient cela comme une lubie enfantine alors que cela perdurait depuis maintenant plusieurs années, Jérôme quand vas-tu te décider à grandir et devenir sérieux. Les voisins ne se privaient pas pour critiquer, Madame Ricard on a encore vu et entendu vot’ gamin dans le cerisier en train de siffler avec les merles ce matin à six heures, il est intenable, même le curé en remettait une couche, il ferait mieux d’apprendre son catéchisme. Bien sûr, j’avais des lacunes, comment tout savoir sur près de dix mille espèces mais j’étais incollable sur un grand nombre, sur leurs caractéristiques principales,  leurs plumages, alimentation, maladies, longévité et comportements mais ce que je préférais et continue d’admirer ce sont leurs chants, tenez par exemple celui de l’oiseau-lyre d’Australie, du roitelet à triple bandeau, de l’avocette élégante, du troglodyte mignon mais encore et surtout celui des merles de mon village dont certains à qui j’avais appris quelques trilles, ce qui provoquait l’hilarité de nos voisins qui faisaient toc-toc en se frappant le front à mon égard et pourtant…

Je continuais de m’esbaudir sur ces petits volatiles et leurs gentils gazouillis quand par le plus grand des hasards, j’entendis un soir à la radio un morceau intitulé Ornithology joué par un certain CHARLIE PARKER et là je suis littéralement tombé sur le cul, je n’en revenais pas en n’en suis toujours pas revenu. Pour la première fois j’entendais un oiseau qui n’en était pas un mais un saxophoniste alto ; j’étais sidéré par son discours vertigineux autant que par sa sonorité si éloquente, par ses aventures à la limite de l’inouï, ses cascades virevoltantes, ses syncopes et accentuations ; je retrouvais dans son chant toutes les beautés entendues dans les discours de mes si chers bestioles, cela allait changer complètement mon existence surtout quand j’appris que le surnom qu’on lui donnait était BIRD, le plus grand inventeur de la musique instantanée, maîtrisant toutes les tonalités, tous les doigtés même les plus acrobatiques, traduisant en temps réel un exposé complexe et cohérent.

Alors je sus communiquer ma passion à tous les habitants du village et en qualité de maire et en accord avec le conseil municipal nous décidâmes de rebaptiser notre territoire « Birdland », de commémorer les dates de sa naissance et de sa mort (fête et deuil municipal), de créer un festival entièrement parkérien qui connut et connait toujours un succès dépassant nos espérances, les rues portèrent les titres de ses compositions, Confirmation Street, Donna Lee Road, Now’s the Time Boulevard, l’école de musique fut dévouée exclusivement à l’enseignement de son art, Clint Eastwood et Julio Cortázar furent nommer citoyens d’honneur, Clint pour son film Bird avec Forest Whitaker qui reçut le prix d’interprétation au Festival de Cannes en 1988 et Julio pour sa nouvelle L’homme à l’affût.

Mais il y a une chose dont je suis le plus fier : avoir réussi à faire siffler à tous les merles du pays, un vrai chœur que nous protégeons, les compositions les plus connues du génial saxophoniste. Ainsi quand vous viendrez un jour prochain à Birdland, vous serez accueilli par Leap Frog, Scrapple from the Apple ou Billie’s Bounce, il vous suffira pour cela de siffler les premières notes, celle que vous connaissez toutes et tous, et vous serez étonnés et emballés par la suite. A bientôt.

©  Jacques Chesnel

 

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09/11/2012

EMBROUILLAMINI MAXI

                            

   Il ne pensait pas trouver Muriel dans un tel état.

 « Viens tout de suite » lui avait-elle demandé, il était trois heures du matin. Affalée sur le canapé avec une bouteille de champagne aux trois-quarts vide dans la main ; une montagne de mégots dans le cendrier ; en pleurs, hoquets et grimaces « Il ne m’a pas reconnue » hurla-t-elle en balançant la bouteille qui atterrit aux pieds de Jérôme « Il ne m’a pas reconnue ce petit salaud de merde ». Il allait éteindre le lecteur de CD d’où s’échappait la voix de Billie Holiday It’s easy to remember, « laisse ce truc bordel je t’en prie ». Elle se leva et arpenta sa chambre en désordre « bon je sais j’ai changé de couleur de cheveux et ce con de coiffeur m’a loupé mais bon, toi tu me reconnais ou pas dis-moi franchement est-ce qu’on peut se tromper à ce point ? ». Jérôme décontenancé ne savait quoi répondre oui la nouvelle coiffure était loupée coupe et couleur mais à ce point il… « ou bien c’est un prétexte, un truc, une magouille pour me quitter » elle se prit les pieds dans le tapis tomba et s’égosilla de plus belle « j’ai tout fait, j’étouffais aussi, j’ai cédé à tous ses caprices, accompli toutes ses volontés même  les plus dégradantes, Jérôme, je me suis avilie pour lui et il ne me reconnait pas maintenant, j’enrage, je fulmine, je tonitrue, je vocifère, je m’égosille, tiens, je vais aller buter cette ordure et là il me reconnaitra enfin avant de clamser » clama-t-elle se relevant et prenant des airs de tragédienne d’un autre temps « de toute façon, tu me connais, je fais foncer dans ce tas de merde, j’y vais de ce pas, tu m’emmènes ».

Dans l’auto, sa colère ne s’arrêta pas, bien au contraire elle faisait des gestes désordonnés, incontrôlés, Jérôme avait du mal à conduire normalement et dut plusieurs fois éviter des accidents « je n’ai pas grossi ni maigri, ni grandi ni rapetissé, je suis toujours la même, dis-le moi Jérôme, arrête c’est là, tu restes ici tu m’attends, si je ne suis pas revenue dans dix minutes tu montes c’est au troisième gauche, tu cognes et tu le frappes ok ? ». Elle revint presque immédiatement « il n’est pas chez lui », vlan la portière en entrant… « je te tiens au courant, la suite au prochain numéro », re-vlan la portière en sortant, ouf pensa Jérôme.

Sitôt rentré dans son appartement, le téléphone sonna, il était maintenant cinq heures, Jérôme tombait de sommeil, c’était Muriel, merde encore toujours elle. Le ton avait changé dans les glapissements et vagissements « tu sais je crois qu’il m’a confondu avec une autre, c’est pire que ne pas me reconnaitre, je me souviens, il a bafouillé, bégayé, marmonné, il délirait pendant qu’on baisait comme des fous, débitant des quantités de prénoms, ceux de ses ex et de ses actrices préférées, celles de maintenant comme celles d’hier, mélangeant les Catherine, François, Ludivine, Marion, Greta, Michèle, Laure et Laura, Ava et Julia, Christine et Cristelle, Sharon, Danièle et Dany, Scarlett, Delphine, Jeanne, aucune Muriel, il se faisait son cinéma, se prenait pour le jeune premier, le beau gosse qui a du succès, il les veut toutes alors qu’il m’a moi, ce don Juan de cinéma pour leur rouler des patins de cinoche, Jérôme, quel supplice de me confondre avec ces pétasses qui changent de couleur de cheveux plus souvent que moi, et voilà maintenant qu’il se défile, se cache, se terre, il a le trouillomètre à zéro, il débande dans la tête, c’est un couard, un poltron, une couille molle mais je l’aime, Jérôme, éperdument, je suis prête à retourner chez ce vieux merlan pédé avec ses teintures de chiotte, me faire rallonger ou raccourcir les tifs, me tondre ras, tout ce qu’il voudra, je veux être reconnue, je ne veux plus être confondue, même s’il veut que je devienne un mec ou autre chose, je ne m’appelle pas Muriel Branlon-Lagarde pour rien… alors dis- moi, qu’est-ce que tu en penses toi qui a fait psycho ? ».

©  Jacques Chesnel

11:26 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

02/11/2012

LE JOUR D’APRÈS

                                                                  

Après le jour sans…

… le jour d’après n’est pas forcément le jour suivant, on peut même sauter plusieurs jours d’un seul coup comme cela hop hop hope, ou bien ça redémarre fort ou bien ya du retard à l’allumage, de toute façon il reste des traces qu’on s’efforce d’ignorer, des fossés qu’on s’ingénie à combler, de la pente raffarienne à remonter (en rigolant car comme rigolo celui-là !)), quand c’est fini nini ça recommence ou c’est reparti titi mon kiki, le coup de barre a sauté, l’obstacle inconnu est levé, les vieux clichés ressortent, cette fois les feuilles des arbres tombent irrémédiablement et la cour de l’école est muette mais j’ai mémorisé les cris et les signaux alors tout est revenu comme avant, à la boulangerie ya une nouvelle qui fait la gueule enfarinée le pain n’en est que meilleur allez savoir pourquoi, j’ai des mains toutes neuves, les ongles coupés les doigts courent plus vite sur le clavier hop hop hope, avec le changement d’heure c’est aussi le renouvellement des heurts, la litanie des récriminations, les bouleversements renversants et les renversements bouleversants, farces et attrapes, soties des sots sortis du lot, sottises des mots sortis des plus sots, mon ficus benjamina a repris de la vigueur et me réconforte dans sa conformité en petit comité des plantes plus grasses les unes que les autres qui poussent sans rien demander qu’un peu d’eau comme une aumône, j’ai revu le film de Truffaut L’homme qui aimait les femmes avec l’inégalable Charles Denner, acteur que je vénère, je suis content de ne pas être le seul, ça me fait une belle jambe comme celles qui défilent dans le film mais qui ne sont pas aussi belles que celles de l’amour de ma vie, les livres de mes auteurs adulés me font de nouveaux signes, j’accours, me voilà enfin,  je bois un verre avec Ernest, je danse le charleston avec Zelda sous le regard fiévreux de Scott, je déambule dans Buenos-Aires et dans Paris avec Julio, je discute de Reflets dans un œil d’or en compagnie de Carson et de Reeves, les photos des êtres aimés ont repris de belles couleurs, je vais consulter mes blogs favoris où je rencontre toujours les mêmes accros à des sujets futiles ou nécessaires, ça ergote et chipote, jugeote et parlote, on se prend tous pour quelqu’un (ou alors on essaie), d’autres pour ce qu’ils ne sont pas ou si peu ou plus du tout, c’est le jeu dans le domaine du je, avec parfois de la condescendance quand ce n’est pas de la descendance de cons, d’égos sans égaux, de fausse importance, d’importants faiseurs ou d’importuns faussaires, étalage de savoir, commérages de salon, gonflements de biceps, élucucubrations du cerveau, vitrines au vitriol ou épandage de mièvreries, je participe à tout cela sans état d’âme avec parfois mauvais esprit, j’en prends aussi plein la poire et fais le compte de mes amis hop hop hope… tiens le téléphone sonne allo oui  qui ? c’est moi je ne suis pas là pour l’instant merci de rappeler plus tôt ou hier merci hihihi, j’ai envie de rire ça faisait longtemps trop, maintenant c’est Monk le grand Moine qui m’intime d’écouter  Kubic’s Monk le nouveau CD du saxophoniste alto Pierrick Pédron, je jubile, le remets en boucle, un petit miracle de (re)création et de de récréation, aujourd’hui la saint Narcisse je vais aller me mirer dans la glace voir si je me reconnais depuis le temps, dehors les nuages font la course, l’un deux fait un gros pet et voilà une giboulée en goguette hop hop hope, je pense alors à Django le romanichel génial et aux soucis de sa communauté toujours persécutée quelle honte que faire ? merde, va falloir que j’achète un nouveau flacon d’Eau Sauvage, Iris s’est changée en tourterelle ça me plait autant, Bill Evans me refait le coup de Never let me go et cette fois je pavoise, les fourmis sortent enfin de ma jambe gauche, toute une colonie galopante… bon c’est pas tout ça faut se remettre au boulot pasque  comme dit l’autre ça commence à bien faire… mais putain que ça fait du bien de pouvoir sortir par la grande porte, enfin.

© Jacques Chesnel