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17/01/2017

FABLE D’UN JOUR… ET DE TOUJOURS ?

              

Jusqu’à hier on les supportait dans le village malgré leurs airs arrogants et leur

prétention de tout savoir sur tout et sur tous. Les anciens, ceux qui n’avaient

pas leur langue dans la poche de leur pantalon en velours côtelé façon Woody

avaient trouvé, au cours d’une soirée arrosé à la maison du populo, des

surnoms qui leur allaient comme des gants de crins dans une main de

velouté au jasmin : Éclopé et Troufignon. Toute l’assistance avait applaudi et

avait fait des pronostics sur les appellations d’autres gars du même acabit de

cheval : un Basdufront, un Torpédo, un Lou Ravi, un Tire-Bouchon, une La

grosse Tata, un petit Kaka, une Usetancils dite aussi L’essuie-glaces, un

Grandadais, sans compter le plus rigolo d’entre tous le Microbe, leur chef

perché sur ses échasses de sept lieux et plus. Toute cette petite bande s’était

mise à vouloir tout régenter dans la commune au grand dam de Flamby qu’avait

réussi à devenir notre maire qui se débattait tant bien que mâle avec toutes les

problèmes du village et dieu sait si y’en avait. Et pis v’latypas que les gars

Éclopé et Troufignon ont voulu prendre le gouvernail et cela a abouti à la foire

d’empoigne avec manèges, tir aux pigeons, chenillettes et balançoires,

chamboule-tout et attrape-couillons. Le bras droit de l’extrême du gars Éclopé,

le Basdufront, un jacobin, avait mis de l’huile sur le feu qui n’attendant que ça

pour s’enflammer et hop c’était parti. Pendant ce temps Flamby devait faire face

à une troupe rameutée par notre curé l’abbé Cassetoi-Povcon qui voulait pas

que les gars se marient avec d’autres gars comme les filles avec d’autres filles,

ces gens-là coincé du bulbe et d’la quéquette ne trouvaient pas cela très gai

contre l’avis de la majorité pourtant bien-pensante et de notre chaisière qu’allait

pouvoir prendre son pied enfin avec la boulangère qu’on appelait Marcel à

cause de son sempiternel tricot de peau en pure laine de vierge. Au cours des

manifs les anciens se rinçaient les yeux avec les nénettes qui leur mettait les

nichons sous leurs nez et ils en redemandaient. Les choses allèrent de pire en

pis (tant pis) et les gugusses en arrivèrent presqu’aux mains qu’ils avaient

oublié de laver, alors vous pensez !. Les autres, ceussent de la communauté de

commune, commencèrent à ruer dans les brancards de nos charrettes et

menacèrent de couper les vivres autrement dit les subventions pour subvenir à

nos fins, nos faims et tout le toutim. Si bien qu’on renvoya dosàdos Éclopé et

Troufignon dont plus personne ne voulait entendre parler à Montorgueil sur

Burnes et partout ailleurs d’ailleurs Les anciens, à l’apéro cantonal et paroissial,

trouvèrent que les plaisanteries les plus courtes étaient de toute façon les moins

longues, alors ils levèrent leurs verres à leur propre santé qui était fort bonne et

leurs doigts d’honneur brandis bien raides. Oh, ya bien eu un p’tit râleur du

genre ratichon échevelé et biberonnant qui s’époumona cinq minutes mais avec

un bon coup de pied au derrière qu’il a gros, il fut vite remis à sa place, derrière

le cimetière pas loin du troupeau des dindes de droite extrême qui prolifèrent

outrageusement.

Moralité : à force de vouloir tout chambarder, on se retrouve cul par-dessus tête,

et le nez dans l’purin, enfin !

 

22:50 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)

06/01/2017

LE TRIPLE A

 

- alors comme ça, vot’ mari donne des bons points et donne des notes comme toutes ces agences de contagion qui prolifèrent et font la loi sur tout c’qui bouge

- ça l’a pris comme ça tout d’un coup, faut pas oublier qu’avant la retraite il était comptable compatible, que les copains rigolaient hé Momo qu’est-ce qui faut pour faire un bon comptable, hein ?, ben une table et un con, mon vieux Momo

- ah ah ah, quelle note il vous donne, ma chère Ginette, des chiffres ou des lettres comme sur Souffrance 2 ?

- il est encore dans les habitudes de l’école primaire avec des bons points notés sur 10, mais il va se mettre à la page avec l’ordinateur que les gamins lui ont offert pour son départ de l’usine

- ah ah ah, il se met à l’informatique maintenant, que moi j’y ai renoncé pasqu’on s’y perd avec tous ces boutons et les manettes

- pas du tout, Maurice s’est mis aux lettres comme Maudize et Standard et Scie ; j’ai écopé d’un triple A pour mes tripes à la mode de Caen : Agréable, Astucieux, Appétissant soit le maximum AAA, de même pour mes tenues vestimentaires que je porte : Affriolant pour les nuisettes, Accrochant pour les porte-jarretellles, Amusant pour les vondairbras transparents, encore AAA, et pour les soins que je lui prodige quand il est malade : Apaisant pour les ventouses, Avalisant pour les cachets, Ah nom de dieu pour les piquouses, tenez aussi le triple A pour Argent, Avoine et Artiche pasque je gère bien notre budget

- ah ah ah, il a la cotation généreuse vot’ mari, le mien il rechigne sur tout, il est jamais content même quand c’est bien surtout

- oh attention, il est sévère parfois, juste quand y faut c’qui faut, pour l’école de petits-enfants il va jusqu’au D il est sévère pour le calcul et les fautes d’ortografe comme j’en fais moi souvent alors là D moi direct quand c’est pas carrément E

- ah ah ah, va falloir que j’en parle à Léon de toutes formules pour pimenter notre existence qu’est bien fade avec toutes ces restrictions qu’on s’demande où qu’on va droit dans l’mur

- sans compter pour les injures qu’il en connaît un rayon aux galeries farfouille, Andouille, Apostat que je me demande où il va chercher ça, Ankylosé du bulbe que celle-là me fait rire, Maurice il a tellement de ressource à la rescousse

- ah ah ah Ginette, je pense que vous devez bien vous amuser les soirs à la veillée avec tout ça, et pour le batifolage indispensable pour la santé ?, dites-moi

 -il a plein de plans mais pas de plan B ou autre pour l’instant, rien que du A : Aléatoire ou Ailleurs, Amène tes Abattis, Attrape-là et tiens la bien, Arpente en douceur, Arrime-toi à la barre, Alternance et Alternatives, rien que du solide, pas d’Atermoiements ni d’Amortis mais plus si Affinités, mais il en a dans la musette comme dit le p’tit gars Baroin

- il faut vraiment qu’j’en parle à Léon

- faut vous dépêcher pasque ils vont bientôt tout dégrader comme chez les Grecs qui sont partis se faire voir chez eux, les Portugaises qu’ont pus de poils sous les bras et les Espagnols qui chantent plus aïe aïe aïe…alors on verra avec les autres lettres, B comme Baise, C comme Cul, D comme débauche, ça va pas tarder sur l’arrière-train de la bergère et là on va s’marrer, enfin j’sais pas si

- not’ président va encore baisser lui qu’est déjà pas très haut malgré ses rehausseurs, on va tâcher de remonter la pente à Raffarin qu’est forte… si on buvait un p’tit quèque chose, Ginette

- on a intérêt, ça vous change la vie un moment et ça fait pas d’mal par où ça passe…un p’tit coup d’jAjAjA avant la chute ?

  • A vot’ santé !            

10:56 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)