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30/09/2015

ALTERNATIVE EN CONJUGAISON

               

Je sors avec le candidat sortant

Tu entres avec le président entrant

Il émerge d’un pays émergent

Nous accourons à une chasse à cour

Vous vous endormez  au bois dormant

Ils flippent au flipper

Je fais la grève sur la grève puis sur le tas

Tu avoues l’inavouable à l’avoué

Il bulle en faisant des bulles avec des boules

Nous adorons les dorures érodées

Vous rôdez de rodéos en ronéo

Ils errent sur l’aire de l’Eire avec un drôle d’air

Je subis un choc las pour le chocolat

Tu picoles dans la rigole, c’est rigolo

Il éternue sur mes terres nues, éther nu

Nous faisons la course avec mes courses

Vous pétez la forme en pétant tout en pétaradant à la parade

Ils sautent en marche et sursautent sur Mars

Je pratique le sur-place sur la surface

Tu esquives sur la rive dans le total qui-vive

Il dit ah ! mon cochon qui vivra verrat

Nous n’y avons vu que du feu en nous brûlant

Vous avez donné l’absolution en solution sans ration

Ils ont aimé Zorro le héros puissance zéro

Je les ai tous vaincu, j’en suis convaincu, même les cons

Tu as mangé deux pommes avec une pom pom girl

Il a fondu sous leurs regards de braise

Nous avons bu un whisky pur malt à Malte, c’est autre chose

Vous avez connu la suprématie debout et vu les Suprêmes assis 

Ils n’osent pas appeler William mon chat qui expire

Je ris quand Ruth rote en lisant Philip Roth

Tu répugnes à nommer Corneille un auteur qui prend Racine

Il a tout retardé pour être en avance, ça marche

Nous étions démontés comme la pendule d’un pendu

Vous avez retrouvé tous vos sens grâce à un sens unique

Ils n’ont rien vu venir, encore moins retenir, ni su revenir,

sinon repartir, encore une fois comme d’habitude

mais moi

Je n’ai pas entendu le train qui n’a sifflé que deux fois

Je suis raide comme une passe lassée

Je prends le large dans la marge de la barge

J’expie dans l’extase, un exploit, c’est plus explicite.

 

©  Jacques Chesnel

 

 

18:34 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (5)

23/09/2015

VA-ET-VIENT

 

Le mois de septembre est le mois des déménagements et emménagements. Rien que dans l’immeuble quatre, beaucoup d’étudiants le plus souvent en coloc. Cela met a peu d’animation et rehausse la moyenne d’âge. À notre étage, un couple fille/garçon, un autre garçon/garçon et un solitaire mâle. Hier soir en rentrant Muriel l’a croisé dans le hall et m’a dit affolée : c’est Marlon Brando, non ai-je dit si m’a-t-elle répondu bordel c’est pas vrai, non mais il lui ressemble tellement que c’est son sosie tout craché, il habite l’appart’ à côté du nôtre, le 213, mais il est mort, chérie, je sais mais je trouve ça génial : sa réplique vivante de nos jours, non ?. Nous nous sommes vus et salués ce matin ça m’a fait tout drôle, il avait un bon sourire. Bon autant le dire tout de suite ce Brando ressemble à celui de ses débuts, celui du Tramway et pas au Don Corleone du Parrain. Moi, je le trouve aussi beau, me répliqua Muriel, il le même regard perdu, les filles de l’immeuble vont toutes craquer… comme Eve Marie-Saint dans Sur les quais.. et effectivement le défilé a commencé. Un soir, on frappe à la porte : MARLON (Muriel défaille) : pouvez-vous me prêter un tire-bouchon, je ne retrouve pas le mien, Muriel se précipite à la cuisine et revient triomphante comme une reine, la fête dura plein pot jusqu’au petit matin, Muriel se plaignit de sa migraine, elle se retourna vingt fois dans le lit, Jérôme ronfla plus que normalement…

Ce n’était qu’un début, car un autre matin, il y eut un nouveau départ, un des garçon/garçon avec cris et bagarre dans le hall puis deux jours après un nouvel arrivage en vue. Jérôme pense si ça se trouve on va encore avoir droit à un nouveau jumeau ou quelqu’un d’approchant gagné !, comme deux gouttes d’eau sublimes la nouvelle arrivée avait la même silhouette, vêtements, démarche, visage, chevelure, sourire, qu’Ingrid Bergman dans Casablanca, manquait plus que Bogart et la chanson As time goes by… Elle s’installa au 215 et une autre cavalcade commença, aussi délirante, un vrai tourbillon de jeunes et moins jeunes hommes frétillants, de vieilles gouines pâmées, de gamins en attente exigeante de selfies, la révolution à l’étage et dans le bâtiment, Jérôme ne tenait plus en place espérant qu’un soir elle aurait besoin d’un tire-bouchon ou de n’importe quoi surtout de n’importe quoi… Dis-moi qu’on rêve, Jérôme,  demandait Muriel de plus en plus dans les nuages, crois-tu qu’on hallucine, répliquait-il l’air songeur. Ils souriaient constamment comme au début de leur propre histoire.

On pourrait s’attendre, et je présume que c’est votre cas, à une explication logique, par exemple le tournage d’un film rétro à proximité racontant les amours impossibles de deux héros ou de deux comédiens n’ayant jamais tourné ensemble, délire d’un producteur fétichiste amoureux de ces vedettes d’où le logement provisoire de leurs sosies… ou bien un pure fantaisie, un scénario inespéré pensé, écrit et vécu par ce couple d’amoureux du septième art toujours prêts à s’emballer pour un nouveau film, une nouvelle aventure par l’imagination, allez savoir, Muriel et Jérôme ont-ils seulement la réponse ?. Je leur pose la question et je vous rappelle. OK ?.

A moins que vous n’ayez déjà la solution ou apportiez votre dénouement, pourquoi pas… Quant à moi, j’en suis encore à me demander si…

Jacques Chesnel

15:22 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

16/09/2015

ENCORE LES HISTOIRES

 

 On ne savait toujours pas « comment » cela avait commencé. Alors c’était les questions et chacun avait sa petite idée, on n’allait pas encore en faire toute une histoire comme d’habitude et pourtant à la réflexion… la question était plutôt de savoir « qui » avait commencé car souvent on ne se rappelait même pas du sujet ni de celui qui l’avait exprimé, c’est ce qui plaisait à certains les autres étant déroutés ou perdus ou bien rigolards. Et puis, se demandait-on, était-il nécessaire d’avoir un sujet, trouvait-on encore un sens à ce mot, si oui lequel ?, bonne question… Jérôme avait bien sa petite idée approuvée par Muriel mais souvent il ne savait pas la présenter, il redoutait, parce que les autres l’attendaient au tournant trop souvent ne sachant quoi avancer comme arguments valables. Cela plombait un peu les réunions mensuelles surtout au début, la présomption et la tension étaient parfois insupportables en attendant le premier « heu » ou le claironnant « bon » ou le pétillant « voilà » ou le probable  « c’est pas tout ça mais » ou plus vulgairement « rien » ce qui n’était déjà pas si mal. Quelquefois, cela tournait court, la séance était terminée bien avant qu’elle ne commence alors chacun repartait dans son coin avec sa petite histoire en bandoulière, son sujet favori dans la besace.

Tenez, la semaine dernière, il y eut plus d’histoires que de personnes pour les raconter, des fois c’était l’inverse et là on était bien embêté car on n’était pas vraiment venu pour ça. Tout le monde reconnaissait que Jérôme était celui qui faisait le plus d’efforts, on a encore l’exemple de son histoire sur l’attente de Godot (qu’est-ce qu’on a ri quand quelqu’un un a demandé pour la tante) ou sur les gnossiennes de Satie (surtout la quatrième, tiens ! pourquoi ?) ou sur les fameux et cronopes de Cortázar (on était perplexe enfin pas tous) ou sur les blagues de Desproges (qui arrivaient toujours quand on ne les attendait plus ou moins). Le pire était les jeux de mots vasouillards quand on n’avait plus rien à présenter, Muriel avait la parade elle levait le pouce de sa main droite et l’abaissait de manière significative c’était suffisant, Rodolphe l’appelait la garde-barrières et on riait certaines pouffaient. Des fois, ça partait sur les morts, alors la source était intarissable ou bien tarie on n’était pas sûr à l’avance malgré les spécialités de qui on savait, de qui on attendait, fallait faire attention aux bornes à ne pas dépasser, les pédés, les pédophiles, les putes, les flics, les agents immobiliers… parce que là…

Les séances devinrent irrégulières, l’assistance fluctuante, parfois on était trop d’autres pas assez, il n’y avait pas de moyenne. Cela pouvait partir sur la politique mais on est tous tombé rapidement d’accord : pas de ici entre nous et on respectait la clause n’en déplaise à certains pervers vite rentrés dans le rang. En d’autres occasions, les plus fréquentes, on évitait les faits-divers, les accidents du quotidien et la météo trop relativement changeante pour être prise au sérieux. Jérôme était choisi et devenu le type parfait du lanceur d’idées et d’alertes (à la mode) mais des fois le comité le reprenait car on le jugeait trop intellectuel (les frivoles), d’autres trop désinvolte (les intellos) mais n’allez pas croire, il était respecté hein !. Oh ! il y eut quelques frottements, des piques, des sous-entendus, des grognements, des ricanements aussi mais jamais de dispute, même quand ou même si oui…

Bon, demain c’est le grand jour, l’assemblée générale annuelle de l’ABA (Académie des Bavards Anonymes exceptionnellement présidée par une vedette de l’Acacadémie Française pour l’occasion), tout le monde sera présent (pointage oblige pas flicage ) si c’est comme l’année dernière on peut encore (se) poser des questions et si il y en a autant alors là je vous dis pas parce que les sujets ne manquent pas, les histoires abondent… reste à savoir lesquels.

Jérôme a quand même sa petite idée, Muriel croit savoir mais avec lui on n’est jamais sûr, alors...

Jacques Chesnel

14:15 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (2)

09/09/2015

UN CERTAIN REGARD

 

Cette façon de fixer Muriel n’augurait rien de bon tellement ce regard semblait inexpressif, on aurait pu dire vide. Ce n’était pas la première fois mais cela se répétait souvent depuis ce qu’on appelle faute de mieux un certain temps. Il y avait comme un mystère dans cette façon de ne pas voir ou de regarder ailleurs tout en vous dévisageant. Alors elle partit d’un grand éclat de rire et demanda un peu hypocritement ya quelque chose qui ne va pas ou quoi ? dis-moi Jérôme, si tu as besoin de vider ton sac, ne te gênes pas je t’écoute, oh ! elle connaissait déjà la réponse mais il n’y a rien chérie, rien, que vas-tu chercher, je suis un peu fatigué un peu anxieux aussi sans vraiment savoir pourquoi, pourtant je me demande quand même si…

La sonnerie du téléphone fut comme une délivrance, un entre-acte dans cette amorce de discussion ou de semblant de dialogue, c’était qui ? rien, Alicia qui annule notre rendez-vous de demain elle a la grippe, bon on reprend Jérôme, please, je vais commencer à culpabiliser c’est moi ? c’est toi ?, c’est nous ? merde à la fin… si c’est un problème de couple dis-le, une difficulté passagère ou profonde dis-le, mes parents t’agacent tu ne les supportes plus moi non plus alors ? on fait moins l’amour ces temps-ci bon hé bien allons baiser tout de suite hop je suis prête (elle se retrousse et retire sa culotte), tu as des problèmes de santé on a un bon médecin, au bureau tu as eu une promotion et une augmentation, ya des dépenses imprévues ? tu as encore perdu au poker ? la bagnole est encore en panne ? re-merde Jérôme de grâce on ne peut pas rester comme cela… ah ! ta presbytie ne s’arrange pas change va voir Alain, ton PSA de prostate a augmenté va consulter Marco, ma nouvelle robe ne te plaît pas ok voilà ce que j’en fais (elle l’ôte et la déchire violemment), tu n’apprécies pas la nouvelle femme de ménage bon Emma vous êtes virée… Muriel s’affala en soutif sur le canapé et se prit la tête entre les mains se retenant de pleurer en allumant une cigarette qu’elle jeta au bout de deux bouffées snif, Jérôme restait accoudé à la cheminée, trop près car tout à coup il sentit la chaleur sur son pantalon zut… Elle reprend avec un sourire qu’il connaît bien mi-amusé mi-inquiétant, tu as fait de mauvais rêves, tu as eu de sinistres présages, la peur de la mort qui revient tous les ans à la même époque, tu n’as pas aimé le film d’hier soir le dernier Fincher, tu as lu en douce le dernier Angot, le nouveau Ouelbeck hein ? dis !

Je reviens dit-il en quittant la pièce promptement. Par la porte-fenêtre elle le vit faisant les cent pas dans le jardin, haussant les épaules ou faisant des grands gestes désordonnés, elle poussa un soupir et se dirigea vers la salle de bains où elle s’enferma comme d’habitude dans des moments pareils. On entendit claquer la porte d’entrée et l’eau couler dans la baignoire, elle se mit à chantonner cet air entendu par Nina Simone Where can I go without you en pensant quel ballot quand même au bout de tant de temps.

Un peu plus tard, environ une demi-heure, un peu plus, il rentra dans la maison tandis qu’elle sortait de la salle de bains dans son grand peignoir bleu. Il avait un immense bouquet de roses dans les bras et lui dit dans un souffle car lui essoufflé et elle soufflée : demain, cela fera cinq ans qu’on est ensemble, tu te rends compte !

Jacques Chesnel

16:36 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (2)

03/09/2015

VISITE À DALI (Souvenirs de l’été 1961)


 

Cette année-là, l’amour de ma vie et moi avions choisi l’Espagne, la Costa Brava et Cadaquès pour quelques jours de vacances que l’on dit bien méritées ; le livre de Henri-François Rey Les pianos mécaniques n’y était pour rien parce que « le St-Tropez espagnol » bien avant Ibiza, très peu pour nous. Non, j’avais une autre idée : celle de rencontrer Salvador Dali que j’admirais et admire toujours malgré certaines positions politiques du personnage ; et puis, lors de ma première expo parisienne à la galerie Le soleil dans la tête, un copain m’avait dit que si je l’abordais bien, il n’y aurait pas de problème, alors !; bien aborder ?, comment ?.

Nous avions installé notre petite tente orange dans la baie de Port-Lligat, installation sauvage, quelques campeurs qui dès le premier jour nous alertèrent sur le cinglé d’en face qui donnait à manger à ses cygnes le matin et l’après-midi tirait des coups de feu, d’où notre étonnement sur ces derniers. Le lendemain matin, je guette et aperçois Dali qui alimente ses bestioles et m’approche un peu intimidé et après un bonjour lui déclare que des cygnes dans l’eau de mer c’est plutôt contraire à la légende qui voudrait que… et notre relation s’établit avec sa réponse sur les imbéciles qui prétendent que… nous nous quittons, les campeurs qui avaient tout vu me demandent et alors le fada ? vous avez de la chance nous on s’est fait jeter... et je reviens le lendemain à la même heure et là tout de go je lui exprime mon admiration et avoue que j’étais venu pour le rencontrer et… il m’invite à entrer dans sa maison ou plutôt ses trois maisons de pêcheur aménagées, nous bavardons sur la peinture, surtout sur l’abstraction lyrique qu’il détestait, sur Georges Mathieu que j’admirais également et que Dali taquinait en lui affirmant qu’il peignait des grues sans arrêt, sur son travail en cours, son idée et projet de musée, sur…ces crrrétins de campeurs de l’autre côté de la baie dont les tentes bleues ou oranges (dont la nôtre !, je n’allais tout de même pas lui dire que je fais partie de ces…) mutilent le paysage, tout cela sans colère, très calmement, chaleureusement, à l’opposé de toutes ses attitudes savament orchestrées par les médias gourmands de ses frasques.. . et je lui pose alors la question sur les coups de feu, ah ! revenez demain après-midi et voilà Gala sa femme qui entre dans la pièce en faisant la gueule (on m’avait prévenu) sans un regard pour moi signifant par là que l’entretien est terminé… de retour chez les crrrétins je reste muet devant leurs interrogations vous y retournez demain ? pour les coups de feu ? et confie mes impressions à l’amour de ma vie, pantoise… 

Ce fameux lendemain, Dali m’attendait et m’emmène dans le jardin derrière le batiment où se trouve Arturo son valet très digne tenant un fusil appuyé sur une fourche en bois en guise de béquille et visant un arbre sur lequel est accroché une plaque de cuivre, Arturo remplit l’engin d’une cartouche remplie de clous, Dali assis dans un fauteuil crie « fuego » Arturo impassible tire et la cartouche explose sur la plaque de cuivre… Dali m’explique alors qu’il travaille sur un livre qui sera le plus cherrrr du monde L’Apocalypse selon Saint-Jean en collaboration avec notamment Jean Cocteau et Bernard Buffet, il réalise une série de gravures, utilisant les empreintes des clous dans la plaque de cuivre sur laquelle il travaille ensuite… je lui demande également pourquoi l’ongle du majeur de sa main droite est exagérément long ? ah ! c’est pour réaliser un portrait du pape Jean 23 et prenant une feuille de papier et un petit flacon d’encre de Chine, il pose une tache et avec son ongle donne des sortes de pichenettes dans tous les sens en tournant la feuille et me montre une ébauche… j’allais lui dire au revoir quand il me demande si je voulais visiter son atelier quelle question ! Il me montre alors un de ses derniers grands tableaux intitulé La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb sur lequel figure Gala en sainte auréolée sur un grand étendard, œuvre qui attendait de partir pour un musée… au moment de partir il m’annonça que le lendemain il assisterait à une grande fête à Cadaquès donnée en son honneur… nous nous mîmes sur notre 31 l’amour de ma vie et moi c’est-à-dire un pantalon long et un coup de peigne pour moi une robe et peu de maquillage pour elle en lieu et place des sempiternels shorts ; que de monde sur la plage de Cadaquès où l’on avait construit une estrade sur laquelle jouait un orchestre et où évoluaient les danseurs de sardane en attendant le Maître… qui à minuit presque pile arriva dans un petit bateau doug doug doug piloté par le fidèle Arturo, derrière Dali un paravent rouge et devant lui une sorte de projecteur qui éclairait son visage marmoréen ; applaudissements, hourras, Dali descend majestueux traverse la foule et m’aperçois il vient vers moi me prend dans ses bras pour une accolade démonstrative, l’amour de ma vie mitraillant la scène avec notre appareil photo… dans lequel j’avais oublié de mettre une bobine !!!... j’entends encore et toujours les déclics, merde.

 

Jacques Chesnel

15:50 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)