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23/09/2015

VA-ET-VIENT

 

Le mois de septembre est le mois des déménagements et emménagements. Rien que dans l’immeuble quatre, beaucoup d’étudiants le plus souvent en coloc. Cela met a peu d’animation et rehausse la moyenne d’âge. À notre étage, un couple fille/garçon, un autre garçon/garçon et un solitaire mâle. Hier soir en rentrant Muriel l’a croisé dans le hall et m’a dit affolée : c’est Marlon Brando, non ai-je dit si m’a-t-elle répondu bordel c’est pas vrai, non mais il lui ressemble tellement que c’est son sosie tout craché, il habite l’appart’ à côté du nôtre, le 213, mais il est mort, chérie, je sais mais je trouve ça génial : sa réplique vivante de nos jours, non ?. Nous nous sommes vus et salués ce matin ça m’a fait tout drôle, il avait un bon sourire. Bon autant le dire tout de suite ce Brando ressemble à celui de ses débuts, celui du Tramway et pas au Don Corleone du Parrain. Moi, je le trouve aussi beau, me répliqua Muriel, il le même regard perdu, les filles de l’immeuble vont toutes craquer… comme Eve Marie-Saint dans Sur les quais.. et effectivement le défilé a commencé. Un soir, on frappe à la porte : MARLON (Muriel défaille) : pouvez-vous me prêter un tire-bouchon, je ne retrouve pas le mien, Muriel se précipite à la cuisine et revient triomphante comme une reine, la fête dura plein pot jusqu’au petit matin, Muriel se plaignit de sa migraine, elle se retourna vingt fois dans le lit, Jérôme ronfla plus que normalement…

Ce n’était qu’un début, car un autre matin, il y eut un nouveau départ, un des garçon/garçon avec cris et bagarre dans le hall puis deux jours après un nouvel arrivage en vue. Jérôme pense si ça se trouve on va encore avoir droit à un nouveau jumeau ou quelqu’un d’approchant gagné !, comme deux gouttes d’eau sublimes la nouvelle arrivée avait la même silhouette, vêtements, démarche, visage, chevelure, sourire, qu’Ingrid Bergman dans Casablanca, manquait plus que Bogart et la chanson As time goes by… Elle s’installa au 215 et une autre cavalcade commença, aussi délirante, un vrai tourbillon de jeunes et moins jeunes hommes frétillants, de vieilles gouines pâmées, de gamins en attente exigeante de selfies, la révolution à l’étage et dans le bâtiment, Jérôme ne tenait plus en place espérant qu’un soir elle aurait besoin d’un tire-bouchon ou de n’importe quoi surtout de n’importe quoi… Dis-moi qu’on rêve, Jérôme,  demandait Muriel de plus en plus dans les nuages, crois-tu qu’on hallucine, répliquait-il l’air songeur. Ils souriaient constamment comme au début de leur propre histoire.

On pourrait s’attendre, et je présume que c’est votre cas, à une explication logique, par exemple le tournage d’un film rétro à proximité racontant les amours impossibles de deux héros ou de deux comédiens n’ayant jamais tourné ensemble, délire d’un producteur fétichiste amoureux de ces vedettes d’où le logement provisoire de leurs sosies… ou bien un pure fantaisie, un scénario inespéré pensé, écrit et vécu par ce couple d’amoureux du septième art toujours prêts à s’emballer pour un nouveau film, une nouvelle aventure par l’imagination, allez savoir, Muriel et Jérôme ont-ils seulement la réponse ?. Je leur pose la question et je vous rappelle. OK ?.

A moins que vous n’ayez déjà la solution ou apportiez votre dénouement, pourquoi pas… Quant à moi, j’en suis encore à me demander si…

Jacques Chesnel

15:22 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

je suis mon propre sosie et cela ne me pose aucun problème

Écrit par : narcisse | 28/09/2015

Les commentaires sont fermés.