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27/01/2013

LE PET DE CINQ HEURES DU MAT’

                          

On a parfois de ces surprises !. Je me suis toujours endormi rapidement sous la couette, je me tourne et retourne trois ou quatre fois, ensuite position en chien de fusil bien que je déteste les armes et c’est parti pour huit heures de sommeil… sauf que depuis quelque temps, deux ou trois mois peut-être va savoir je me réveille à cinq heures souvent pile, des fois entre 4 : 58 et 5 :03 pour balancer dans la nuit calme un seul mais un énorme pet, un prout bien sonore, une flatuosité à faire pâlir de jalousie le sieur Gérard Depardieu qui n’est pas avare en la matière et la manière, un pétard donc qui fait tanguer l’immeuble comme lors d’un tremblement de terre et me soulage putain que c’est bon ; un seul, rarement deux quand le premier n’est pas suffisamment explicite ou alors trop timide de peur de me réveiller, mais je veux absolument me réveiller pour entendre cette déflagration bienfaisante pour mon organisme, pour l’apaisement de mes entrailles vaille que vaille.

N’allez surtout pas croire que je sois pétomane, que je me complais dans cette acte, que j’y trouve quelque façon de m’affirmer, que je désir péter plus haut que mon cul, pas du tout, cela se passe que j’ai beaucoup normalement ou pas du tout diné ou soupé, à cinq heures le pet est là, le fait est là et ce n’est pas un pet de travers, la fête est là car c’est bien une délivrance qui se manifeste ainsi, un pet de satisfaction, de félicité, de jouissance et, autant l’avouer, de volupté ; j’irais jusqu’à dire un pet de paix. Ne pas croire que je recherche ou provoque absolument ce délicieux moment en me gavant de produits  qui favoriseraient ce genre d’évacuation, je mange et bois normalement  et le plus raisonnablement possible. Je ne suis ni péteux, ni pète-sec, ni pétochard, je n’ai pas d’attirance particulière pour les pétroleuses et les pétrolettes, je ne suis jamais allé à Pétra-la-Magnifique  ni à Petrograd ni à Petrópolis ni à Pétaouchnok et j’adore Michel Petrucciani ainsi que Pétillon, Pétronille  et Screamin’ Jay Hawkins chantant son Constipation blues qui fit scandale en 1969 ; je me régale de pétoncles et d’adore les pétunias ;  peut-être suis-je parfois un peu pétulant mais je sais aussi me contrôler sans me pétrifier, ce qui n’est pas le cas de mon grand-père qui aime choquer ses visiteurs en les gratifiant de ce qu’il appelle « les pets de Pépé qui aime les pépées et le pépettes, hihihi » et dont la devise, qu’il annonce toujours doctement l’index haut levé comme un phare : « un pet tous les jours, la santé pour toujours, et allez au cinoche voir guéguerre et pet, ahahah ! ».

On peut s’interroger alors sur cette circonstance : pourquoi la nuit et pas le jour, pourquoi cinq heures et pas d’autres ?… mon médecin favori n’ayant pas de réponse satisfaisante se propose d’en avertir des confrères avisés, voire de lancer une enquête mais je n’ai pas l’intention de devenir un être exceptionnel ou un cas d’école : je pète à cinq heures du matin tous les jours et c’est ainsi, je ne vais tout de même pas me retenir. Au début, cela agaçait Muriel quand elle venait passer le week-end en quête de gros câlins et puis elle m’a dit que cela ne la gênait pas du moment que c’était inodore, ce qui est le cas, alors !. Elle m’appelle son pétardeur et hardeur chéri, son pétaradant et pétillant favori, son chevalier sans pétoche et sans reproches et ça me va bien.

Si dans votre entourage ou parmi vos connaissances vous trouver un individu porteur de ce cas, n’hésitez pas à me le faire savoir, nous formerons ainsi une confrérie, celle des péteurs  bienheureux… qui valons beaucoup plus qu’un simple pet de lapin sur une toile cirée ou pas.

Prouououtttt !

p-s : j’en entends dire d’ici que je me lâââche… bien entendu ; ce n’est pas scatologique juste un peu eschatologique, encore que !

© Jacques Chesnel

12:13 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)

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