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01/10/2012

CHRONIQUE CD / MES EMBALLEMENTS DE RENTRÉE / 3


       DEUX SAXOPHONISTES

 

 SYLVAIN BEUF / Electric Excentric (such prod –harmonia mundi)

Sylvain Beuf (ss,ts), Manu Codjia (g), Philippe Bussonnet (b), Julien Charlet (dm) plus sur certains titres Nicolas Folmer (tp), Alex tassel (bu), Thomas Guei (perc), Thomas Beuf (acc)  2012

 

Au risque de me répéter, de vous battre, rebattre et rabattre vos yeux puis vos oreilles, je trouve qu’il y a des musiciens dont on parle beaucoup, parfois de trop, et d’autres pas du tout ou pas assez, qu’on entend peu dans les clubs, festivals ou sur les radios, qui ne font pas souvent la une des magazines spécialisés, bref, des musiciens tels que Sylvain Beuf et ce, malgré ses talents de musicien et de compositeur/arrangeur qui ont forgé sa notoriété depuis plus de 25 ans, prix Django Reinhardt en 1995, nouveau talent Jazz aux Victoires de la Musique en 2000.

Pour son neuvième opus, il a fait appel à des musiciens susceptibles d’élargir son univers, de le faire fructifier, notamment avec la présence de Manu Codjia, l’un des guitaristes les plus inventifs de la nouvelle génération (son solo dans Something Sweet), du bassiste Philippe Buissonnet, transfuge de Magma (son intervention dans Bamor), de Julien Charlet, formidable pourvoyeur/propulseur de rythmes. La présence additive des souffles cuivrés (Nicolas Folmer et Alex Tassel) apportent une résonnance proche d’un hard-bop revisité au groove continu.

Compositeur/arrangeur des 11 nouveaux titres de l’album, le saxophoniste, tantôt au ténor ou au soprano (Etoiles), donne la preuve d’un sens esthétique affirmé et raffiné (son Night Walk reste longtemps dans nos oreilles et on se surprend à la chantonner encore longtemps, le développement « free » du titre éponyme nous tétanise) aux multiples couleurs, aux ambiances infiniment contrastées. Une belle réussite, totale.

Penser à Sylvain Beuf plus souvent, le Jazz nous le rendra, au centuple.

 

 

 SÉBASTIEN JARROUSSE Quartet / Wait & see (autoprod –coadex france)

Sébastien Jarrousse (ss, ts), Pierre Alain Goualch (p), Mauro Gargano (b), Matthieu Charazenc (dm)  2010

 

Né en 1974, le saxophoniste Sébastien Jarrousse a déjà fait parler de lui, multi-primé pour son sextet au Fetival de la défense en 2004, puis, soliste, lors de la pièce de théâtre musical A Love Supreme, tirée d’une nouvelle de Edouard Dougala contenue dans son livre Jazz et vin de palme, créée en 2006, maintes fois jouées depuis.

Pour ce disque dont il signe les 9 compositions fortement charpentées (Cartoons), délicatement fluides (Ballade à Hauteville) judicieusement/humblement référencée (For Wayne), il s’est adjoint la collaboration de musiciens confirmés, aux talents reconnus et qui cimentent son discours fortement marqué par les univers de grand anciens (notamment John Coltrane, Wayne Shorter, Dave Liebman) sans pour autant leur être assujetti. C’est sa sonorité au soprano qu’on distingue et admire d’abord, d’une grande ampleur, extrêmement diaphane, éthérée, opalescente, ainsi que sa façon de déambuler avec grâce dans les méandres harmoniques de son phrasé.

Un talent déjà affirmé et affiné, un musicien dont on suivra l’évolution avec sympathie et intérêt.

 

A suivre : Anne Pacéo « Yôkaï », Maxime Fougères « Guitar Reflections »

 

Jacques Chesnel

23:34 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Si je vous comprends bien, il faut suivre le Beuf, quoi.

(bon d'accord, je sors, mais pour aller l'écouter sur deezer, parfois.)

Écrit par : Clopine Trouillefou | 05/10/2012

Les commentaires sont fermés.