09/03/2012
BILLEVESÉES
J’ai toujours aimé les histoires, pas l’histoire avec un H grand ou un petit h mais raconter des histoires faire des histoires histoire de faire l’intéressant le plus beau de l’histoire étant d’en faire toute une histoire, Ainsi tenez, celle d’un pompier bourré qui mit le feu à sa maison croyant que c’était celle de son meilleur ennemi un dangereux pyromane ottoman, de la voyante qui devint aveugle à force de tout voir, de la charcutière qui adorait se faire charcuter pendant l’amour, du prêtre nudiste qui ne retrouva pas son vêtement sacerdotal après un bain en coquine compagnie, du cycliste homo qui en avait toujours sous la pédale dans la montée, du boxeur battu aux poings en cinq sets la balle au centre, du capitaine d’un pas que beau resté en rade dans un troquet, d’une allumette suédoise qui avait passé la frontière illégalement en compagnie d’un fin landais, d’un cul-de-jatte la queue battante entre les jambes, de la doctoresse ayant trousse perdue pendant qu’elle se faisait trousser la chemise par un malade en phase terminale qui avait du mal à finir en beauté, du marabout qui en avait assez de ses propres extrémités, de Copé en train d’écoper ce qu’il voulait nous emmener en bateau, de Fillon filant un mauvais fil de coton, de Brigitte Bardot interprétant Phèdre à la Cocomédie Franchouillarde en barbotteuse, de la course contre les montres molles de Salvador Dali, des galipettes de l’hôtesse de l’air pendant un vol plané, de Jean-Pierre Pernaut bourré au Ricard cul sec, de Lamartine se prenant pour Carol (Lewis), du pet de lapin faisant la cour à un pet-de-nonne, de la rue ayant oublié son pignon, du pognon ayant oublié sa monnaie, la monnaie ayant oublié de se la rendre, du chiendent ayant oublié la difficulté, de la rampe ayant oublié de se lâcher et le bon bout de se tenir correctement, de l’épiderme ayant oublié de se chatouiller, de la pierre blanche ayant oublié de se marquer à la culotte ou bien ayant oublié le deuxième coup, la zizanie ayant oublié de se semer, de Raffarin criant c’est pas d’la tarte avant de la recevoir sur la patate (bien fait), de la prétentaine qui se courait après, de la rupture de ban à la quinzaine du blanc, d’un jardinier (pas Dujardin) dans sa closerie avec un pote âgé nain, de la rapidité de l’arrière-train de la bergère en réponse au berger sans étoile à la belle, de Rantanplan raplapla, du chat de la voisine d’Yves Montand dans sa cuisine, des gaîtés de l’édredon sous l’escadron, des orfèvres poussant des cris d’orfraie parce que l’or dure trop longtemps, du Docteur House qui ne veut pas rentrer à la maison qui est trop grosse, l’histoire du gars qui est arrivé à pied par la Chine sans chaussure, celle du lapin qui loupe son coup à Jarnac, de la pilule qui oublie de se dorer, celle du caisson omettant de se faire sauter, la grippe de se faire prendre, le portillon de se bousculer, de la simple expression de se réduire, du papier à musique de se régler ou se dérégler tout seul, de la grappe qui hésite toujours à se lâcher, celle des Grecs ne voulant plus aller se faire voir ailleurs même par les temps qui refusent de courir… vous voyez bien que j’ai toujours aimé faire des histoires, pour rien… ou pour pas grand-chose. Je vais me gêner, tiens !.
© Jacques Chesnel
11:01 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
à la fin de la lecture du texte, si j'avais bu une demie bouteille de Jack Daniels, je n'aurais pas été plus tourneboulé!!!!
Écrit par : paniss | 12/03/2012
à la fin de la lecture du texte, si j'avais bu une demie bouteille de Jack Daniels, je n'aurais pas été plus tourneboulé!!!!
Écrit par : paniss | 12/03/2012
je rentre de London... santé !
Écrit par : Chesnel Jacques | 12/03/2012
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