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25/11/2011

L’EURO, COCO (GINETTE & MAURICE)

 

-     bon alors, qu’est-ce qu’ils nous barbent avec l’euro, vous trouvez pas, dame Ginette ?

-     ah ça oui, l’euro par-ci, l’euro par-là, plus qu’ils en parlent moins en voit la couleur dans nos escarcelles comme disent les journalistes au lieu de notre porte-monnaie pour faire chic

-     vous allez pas me dire que vous êtes contre comme tous ces souverainistes à la mords-moi la noix

-     nan, pas du tout, je dis simplement que l’euro il a bon dos  et qu’on le met à toutes les sauces pour nous faire ravaler la pilule

-     donc, à vous entendre, l’euro c’est pas du pipeau, de la gnognote, des cloclopinettes ou quoi ?

-     faut savoir s’en servir et pis c’est tout, y a quand même du bon quand on va à l’étranger sauf chez nos amis les grands bretons parce que à alors, on gagne pas au change loin de là, c’est l’eurosbif, hihihi

-     et pis revenir au franc, tenez, comme dit Maurice qui craque pour les bagnoles, prenez une Clito de moyenne gamme, ça vaut dans les 10.000 euros, ça fait presque 66.000 nouveaux francs, donc pour le grand-père qui compte en francs d’avant 6.600.000 francs, plus de six millions bon sang de bonjour-bonsoir, alors moi j’vous l’dis qui c’est qui peut encore se payer ça avec nos salaires d’euromanichel à moins d’ouvrir l’eurobinet à pognon de quoi en faire tout un euroman, surtout à l’heure de l’eurobotique et avoir la santé solide comme un euroc, c’est clair comme de l’eau d’euroche et vraiment eurocambolesque, non ?

-     et ben vous v’là lancée, Ginette, je vous savais pas aussi pointue sur les jeux de mots jeux de vilots

-     avec Maurice, c’est tous les jours quand il a plusieurs verres dans l’nez, il débite, il débite et des bites, ça nous fait passer le temps, remarquez, l’euro est partout, notre petit-fils, le dernier de la bande, il nous a dit qu’à l’école pendant la révolution y avait eu Eurobespierre, qu’on donne des cours sur l’euromantisme, pour notre cousine Magali en cuisine on se penche sur les eurognons, l’euromarin, l’euroquefort quand ce n’est pas sur l’euroblechon et sur…

-     alors là erreur et horreur, je vous arrête parce que c’est le reblochon et pas l’inverse qu’on dit

-     Maurice, lui ne fait pas de différence du moment que ça s’mange, même que lui fais toujours des eurodomontades qu’il en tient pas contre mais ça le met en eurogne quand même

-     et à part ça, êtes-vous été à la foire commerciale cette année, juste après le tournant ?

-     vous voulez dire l’eurocade peut-être, j’aurais bien voulu pour les antiquaires et leur salon car j’ai toujours aimé l’art eurococo mais comme on est fauchés, Maurice m’a dit pas question, on n’a plus d’euros ma cocotte, on est nu comme des eurobinsons sur les eurocailles, voilà, c’est pas la joie tout de suite, hein ? avec toutes ces compressions et pressions de ces cons…

-      

un bébé pleure dans la pièce à côté

 

-     ah c’est l’heure du biberon pour le petiot de notre belle-fille, elle va tarder à m’appeler pour lui faire faire son eurototo… mais bon, en attendant ça va nous empêcher de s’faire un p’tit café, tenez, j’ai du bon eurobusta du Gabon, en provenance directe de là-bas.

 

©  Jacques Chesnel

wpid-Euro.jpg

 

12:20 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)

21/11/2011

NUL EN CALCUL

 

. zéro + zéro = pas un rond

. un et un = d’œufs

. un plus dix = perdu, retrouvé

. deux et deux = Cat (Félix the)

. trois et zéro = trois fois rien

. trois et trois = six (Versailles m’était conté)

. quatre et quatre = huîtres

. quatre à quatre = je monte les escaliers

. quatre x quatre = la quadrature du cercle

. cinq sur cinq = je vous reçois

. huit et huit = XVI (Louis)

. neuf et neuf = dix huîtres

. dix et dix = vain (dieu, la belle église)

. onze et onze = vingt-deux (v’là les flics)

. seize et seize = trente-trois (dites)

. trente-cinq et trente-trois = soixante-huit (bonne année)

. trente-six et zéro = chandelles

. quarante et zéro = comme en 40 (ou Ali-Baba et les voleurs)

. quarante-deux + un = 43 (fillette à se faire tâter)

. quatorze – deux = midi

. quatre-vingt + zéro = les jours du tour du monde

. soixante et neuf = pôle position

. cent pour cent = d’accord (voir aussi sang pour sang)

. cent + un = les dalmatiens

. cent x quatre = les coups de Truffaut

. cent-dix neuf + un = les jours de Sodome

. quatre cent vingt + un = jeu avec trois dés

 

©  Jacques Chesnel  (nul en calcul)

 

22:20 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (3)

17/11/2011

UNE AUTRE HISTOIRE COURTE

 

 Lorsqu’elle est partie, il n’en est pas revenu

 

 Lorsqu’elle est revenue, il en prit son parti

 

 Lorsqu’elle annonça la couleur, il a broyé du noir

 

Lorsqu’elle prit la mouche, il n’a pas raté le coche

 

Lorsqu’elle rua dans les brancards, il prit le mors aux dents

 

Lorsqu’elle devint cramoisie, il émit un rire jaune

 

Lorsqu’elle perdit les pédales, il se remit vite en selle

 

Plus tard

 

Lorsqu’elle l’aguicha, il joua à guichets fermés

 

Lorsqu’elle retira son jeans, il en resta gros-jean comme devant

 

Lorsqu’elle voulut prendre l’affaire en main, il ne lâcha pas prise

 

Lorsqu’elle constata l’échec, il ne put dire que mat

 

Lorsqu’elle cracha son dépit, il ne lui laissa aucun répit

 

Lorsqu’elle battit en retraite, il lui passa le flambeau

 

Lorsqu’elle rendit les armes, il ne vit pas ses larmes.             

 

 

P-S : Lorsque cette histoire prit fin, on n’allait quand même pas en faire toute une histoire.

             

©  Jacques Chesnel

 

22:41 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)

09/11/2011

QUAND ON… (2)

 

. Quand on m’a mis à l’ombre, j’en ai pris ombrage

. Quand on m’a mis sur le gril, j’étais déjà sur des charbons ardents

. Quand on m’a dit que Mathilde était revenue, alors j’ai crié Aline pour qu’elle revienne

. Quand on m’a dit Pierre est petit, j’ai pensé à Pierre le Grand

. Quand on m’a mis des œufs dans le même panier, j’ai oublié ensuite d’y mettre la main

. Quand on m’a traité d’âne, je n’ai pas osé braire

. Quand on m’a traité d’incompétent, j’ai tout de suite lâché un gaz puant puis j’ai pété les plombs

. Quand on m’a parlé d’une perle rare, j’en ai desserré une vite fait

. Quand on m’a accordé une bourse sans coup férir, j’ai fait rire tout le monde sur le coût sans rien délier

. Quand on m’a répondu du tac au tac, j’ai cru à un tic, alors j’ai rétorqué c’est du toc

. Quand on m’a vu franchir le Rubicon, j’ai fait des efforts pour ne pas rougir

. Quand on m’a dit tu ressembles à Fernandel, j’ai henni sans être honni

. Quand on m’a dit de ne plus penser à Fernande, ce fut aussitôt la débandade

. Quand on m’a dit regarde la baie, j’en suis resté bouche bée

. Quand on m’a dit karcher, j’ai pensé aussitôt à Thatcher et j’ai eu un malaise

. Quand on m’a suggéré de fumer du hasch, j’ai dit chiche

. Quand on m’a ri au nez, j’étais content de ne pas avoir de barbe

 

©  Jacques Chesnel

 

18:18 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)