09/11/2011
QUAND ON… (2)
. Quand on m’a mis à l’ombre, j’en ai pris ombrage
. Quand on m’a mis sur le gril, j’étais déjà sur des charbons ardents
. Quand on m’a dit que Mathilde était revenue, alors j’ai crié Aline pour qu’elle revienne
. Quand on m’a dit Pierre est petit, j’ai pensé à Pierre le Grand
. Quand on m’a mis des œufs dans le même panier, j’ai oublié ensuite d’y mettre la main
. Quand on m’a traité d’âne, je n’ai pas osé braire
. Quand on m’a traité d’incompétent, j’ai tout de suite lâché un gaz puant puis j’ai pété les plombs
. Quand on m’a parlé d’une perle rare, j’en ai desserré une vite fait
. Quand on m’a accordé une bourse sans coup férir, j’ai fait rire tout le monde sur le coût sans rien délier
. Quand on m’a répondu du tac au tac, j’ai cru à un tic, alors j’ai rétorqué c’est du toc
. Quand on m’a vu franchir le Rubicon, j’ai fait des efforts pour ne pas rougir
. Quand on m’a dit tu ressembles à Fernandel, j’ai henni sans être honni
. Quand on m’a dit de ne plus penser à Fernande, ce fut aussitôt la débandade
. Quand on m’a dit regarde la baie, j’en suis resté bouche bée
. Quand on m’a dit karcher, j’ai pensé aussitôt à Thatcher et j’ai eu un malaise
. Quand on m’a suggéré de fumer du hasch, j’ai dit chiche
. Quand on m’a ri au nez, j’étais content de ne pas avoir de barbe
© Jacques Chesnel
18:18 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)
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