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14/08/2011

FAUTES

 

Je ne suis pas une mordue/tordue du tennis alors que pour le pénis je ne rechigne jamais mais quand Jean-Mi me proposa de le retrouver à Roland-Garros j’ai dit pourquoi pas vamos a ver comme disent les espagnols à propos de Nadal et de nada. Bon on peut dire que ça m’a plus sans plus avec la tête qui fait comme la balle gauche droite gauche droite à s’en farcir un tortillement du cou ; un match ça va ensuite je suis parti en plein deuxième sans Jean-Mi qui question raquette en connaît un rayon au filet mignon et qui m’a dit que tout ça ne valait pas le temps des Mousquetaires d’Henri Cochet (ça m’a fait rire bêtement en ricochet) ou celui plus tard de Borg et de Sampras et j’ai répondu bien entendu avec conviction bien que moi tous ces prénoms…

Autant vous le dire tout de suite, ce qui m’a étonné puis sérieusement agacé c’est le nombre de fautes faites par les joueurs faute par-ci faute par-là ça n’arrêtait pas je me suis sentie couillonne et coupable pour eux à la fin si bien qu’en rentrant chez moi je me suis mise à compter mes propres fautes celle que j’avais commises depuis ce matin : j’avais omis de mettre le réveil à sonner faute je me suis réveillée en retard faute, au lieu de bondir hors du lit j’en ai remis une couche sous la couette faute, au lieu de me lever de mon pied préféré le gauche j’ai commencé par le droit faute, j’ai oublié de faire pipi avant d’aller à la salle de bain faute et de mettre une culotte faute (c’est Jean-Mi qui va être content), il n’y avait plus de dentifrice faute, quand je suis partie je n’ai pas mis en marche le lave-linge pour la semaine faute et j’ai pas éteint cette radio de merde faute, je me suis gourée de bus avec le 93 au lieu du 39 faute, j’avais pas de monnaie pour le ticket faute, je suis arrivée très en retard à l’atelier faute, le boss m’a dit que ça faisait beaucoup de fautes et que, comme je n’avais plus le cœur à l’ouvrage faute, j’ai fait le plein d’autres fautes, j’ai été virée proprement faute, alors au café du coin j’ai pris deux whiskyes faute et comme j’étais devenue particulièrement éméchée hic faute j’ai suivi un mec qui me draguait à fond faute, on a mal baisé (moi) pendant deux heures faute et j’ai dégueulé triple, noyaux et tout sur la carpette immaculée faute, quand j’ai voulu rentrer chez moi j’avais perdu mes clés faute, la concierge m’a dit c’est la dernière fois alors que c’était la première faute, j’ai pas écouté tout de suite le répondeur faute, je me suis jetée sur mon lit en pleurant comme une gourde faute, j’ai repensé au tennis ce jeu à la con où on s’envoie de balles dans la poire pour des cons qui applaudissent ou qui mouftent pas quand ya faute et dieu sait si y en a alors Jean-Mi tu peux toujours courir la prochaine fois Roland-MachinTruc c’est niet pasque les fautes j’en ai plein l’dos et par-dessus la tête de ces mêmes fautes.

 On frappe à la porte, trois coups, c’est Jean-Mi, ouvre Monica (ah ! Monique) je suis pas là que je réponds faute, va te faire foutre faute, il s’en va stupidement faute et moi je re-pleure encore un bon coup faute tout en me promettant ferme que je ne suis pas prête à recommencer toutes ces fautes mais alors jusqu’à quand…

J’ai compris une chose par contre : je hais le tennis, c’est évident et  j’aime bien le pénis ça saute aux yeux et ça fait pas de mal au contraire : voilà, c’est une faute ?, à vous de juger.

 

©  Jacques Chesnel

12:03 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)

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