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30/01/2015

LES TRIBULATIONS DÉLIRANTES DE SARAH V. 3

                                                    

              

                                                     3 

                                           Sarah - Molly

                              (Une amitié deux particules hier) 

 Sarah Vigotte avait connu Molly chez les sœurs qu’on dit bonnes, à tout faire même surtout des vacheries ; tout de suite elles étaient devenues copines comme l’évêque cochon que la sœur Marthe supérieure adulait (sans gin). Dis pourquoi Molly avait pensé Sarah et pas mollo car Molly n’y allait pas de main morte pour les sonneries et les conneries… ben avait-elle rétorqué je m’appelle Blum et mon pater il a du lait aussi un drôle de pas roissien, un certain  Djèms Jouasse, écrivain du blinois et balèse avec ça… alors tu penses… ben non dit Sarah pour une fois… chut intimait intimement la sœur Martha l’apôtre du martinet qui valsait sur nos derrières pour oui ou non plus facilement qu’imprévu… et l’Albertine qu’on appelait Madeleine à cause du Proust ma chère… elles nous rabattaient les oreilles que c’était pas à lire, en enfer en enfer les livres du p’tit Marcel qu’on se précipitait comme des malades sur les jeunes filles en fleur que dalle…(Sarah V. pensait ça ne casse vraiment pas les carpates à un canard) ah ces sœurs, assesseurs, toutes à mettre dans l’même panier avec en plus la main au… (Sarah pensait et vite fait)… et celle qui furetait  l’air affairé de la reine, la sœur Huguette avec ses besicles de chat-moine (Sarah pensait l’Hue guette) en chasse de petites souris apeurées que c’était nos zigues… la Béatrice encore qu’on appelait trop tinette ou (Sarah pensait) la Béa trisse., ce qu’elle a pu (pue) nous en faire voir… yavait que la petite novice (no vice) Constance qui nous bottait avec ses jolis seins en pleine poire (on apprit plus tard qu’elle décéda de mort suce-bite en compagnie d’un pompier venu éteindre son incendie)… et le père confesseur qui assumait bien son boulot, pas le dernier pour l’exécution des punitions… on pouvait pas l’appeler le Père Manganate parce que déjà pris… alors on l’appelait pas… si, des fois, le Père Igor noir désir droit dans sa soutane piteuse, pisseuse et mitée…                                                                                                 

Sarah et Molly avait sympathisé dès le premier regard, elles s’étaient reconnues, re-connues… Sarah la vraie fausse blonde pas tinée pour un sou et Molly brunette nette sur et sous elle… un vraie frangine, la franche copine, rien d’équivioque dans nos relations pensait Sarah… bon, un soir que la surveillante et vaillante sœur Clémentine ronflait comme un forge rond, elles s’étaient retrouvées dans le même petit lit oh ! un p’tit baiser, les mains effleurant l’intérieur des culottes petits bateaux… quelques secondes à peine et basta… rien de plus, pour voir, pour faire plus amples connaissances… et c’est tout…

On est des vraies potes pensait Sarah et Molly aussi… et alors que je te bacouète, pouffe, rebacouète et repouffe, des fous rires que les filles d’à côté hé oh vous arrêtez ou on va l’dire aux vieilles, les cafteuses de service, la Laure Alorapa, la Nicole Estérole… et la Lola Chatalair qui dormait cul nu (si les sœurs avaient su), se touchait sans arrêt la raie alors que nous si peu… et encore pas si souvent… que pendant nos songes (Sarah pensa je préfère les parties de rêves au raves parties)

-       dis, Sarah

 -       oui

 -       dis

 -       dis

 -       répète pas dis, dis-moi

 -       re-oui

 -       t’as déjà vu A Bout de Souffle au cinéma ?

 -       ben oui, une fois avec mon frère l’aîn

 -       et alors

 -       ben rien…

 Plus tard, bien plus tard quand elles se retrouvèrent par hasard, se souvenant de cette première nuit questionneuse comment qu’tu t’appelles, t’es d’où, i fait quoi ton père et ta mère elle travaille et Molly dit, de Neuilly, p.d.g. (Sarah avait pensé pédé quoi ?)… tu aimes le ciné oui mais pas les ouest ternes, que les histoires d’amour qui finissent mâle… et Godard, ah la vraie question qui fâche…heu…(Sarah avait pensé God-art, God-ant, God-as(se), God-iche, God-illot, God-lureau, God-miché et tous les God ah mon dieu…je préfère En attendant Godot à en attente de Godard et le cinéma louche à celui de Lelouch… allez on n’en parle plus, changement de conversation… fermez le bang…                                                                                       

Elles avaient rendez-vous à la Bastille dans un bar à confiture à la mode et fait mère ce jour-là vers les six heures… tu n’a pas changé toi non plus oh quelques kilos lourds à portée de main tu rigoles et aussi quelques rides oh si peu… tu es mariée non et toi non plus enfin plus quoi plus mariée comme moi mon mari était très beau ah le mien buvait (Sarah pensa je préfère un mec beau que j’l’ai déjà pensé … Molly, elle, ne pensait rien)…

Le patron arrivait en se tortillant vous reprenez-ty bien un p’tit quèque chose ? confiotte ou compote ? Sarah et Molly éclatèrent de rire comme chez les sœurs tu te  souviens… et celle qui boitait sœurs Pataressort clic clac clic clac…(Sarah pensa pas tard sort, sort pas tard…)

 Elles reprirent quelques louches de compote. (Sarah pensa que ce mec devrait faire fortune avec la rhubarbe autrement que dans la rue  Barbe).

-       vise le mec, dit Sarah

 -       qui ? qui ? lequel y en a tant et tante

 -       le blondinet, là ; qui traverse

 -       oui, et alors

-       c’est un pote, mais pas clair, un peu louche (elle pensa je m’en referais bien une couche de cette com-pote)

 -       on l’évite ou on lévite ?

 Il avait vu Sarah et fonçait sur elle, tout droit. 

Philippe dit Phil Armony, employé muni si pâle qui ressemblait à Rocky Sous-Fredo (celui du sexe à pile à poil porno), avait quelques problèmes depuis qu’il avait volé l’or à Torio, compositeur de rap pas trié sur le mollet à part ça. Y en a que l’homo gène (Sarah pensa avec les nouveaux gênes en provenance de Gênes, cela devait s’arranger) mais Sarah ne voyait pas de dit fait rance. En attendant son procès (les pros savent), Phil complotait dans sa mairie pour avoir de l’avancement mais ses combines dans l’héros-ine et la fauche rapeuse tournaient mal, et surtout très mal. (Sarah pensait le patron lui compotait à tour de bras et rhubarbait sans barbituriques tandis que Barbie tu ris que le fumier il en prend plus et pour cause, le Klaus).                                                                                                  

-       salut, Sarah

 -       çavaty, Phil… ma copine Molly

 -       salut, Molly… Sarah-Molly, elle est bien bonne

 -       quel mufle, pensa Molly qui pensait aussi de temps en temps

 -       et toi, l’andouille, Phil Armony, tu crois qu’c’est mieux…

 Il en resta bouche bée, Sarah lui avait claqué le beignet et fort.                                               

-       vise le mec, dit Sarah

 -       encore, dit Molly

 -       oui, mais çui-là, c’est…

.-       qui, qui… elle se démanchait la tête et finit avec un p’tit colis à tort dit torticolis…

 -       ouais, marre toi, l’andouille l’a pas vu, c’est Torio et le v’la qui fonce sur nous

 -       putain de merde, dit Molly alors qu’elle ne jurait jamais, putain de merde, Torio ? le volé de Phil ? il a l’air bizarre, ce taré… 

Sarah pensa je préfère un air drôle à un drôle d’air ; elle pensait pas juste car le Torio (fou à lier, folle alliée) qui voulait reprendre son flouze arrivait sur le Phil blémissant et bramant non-non-non… il avait tout compris

Le Torio prit une coupe pleine de rhubarbe et la balança sur le non-non-non en pleine poire (Sarah pensa tiens j’y avais pas pensé poire et rhubarbe)…) faudra le dire au patron qui se pointait et gueulait kia kia kia messieurs enfin… et splash c’est lui qui pris la confiotte car le Phil s’était baissé et le patron pas du tout, il hurlait ah le salaud ah le salaud… et les filles rigolaient pas qu’un peu et s’ensuivit une bagarre générale à la confiture dans le genre des films de Lorelei hardie ou un truc comme ça qu’elle se souvenait plus…

 … sauf que le Torio furieux, furioso  comme Orlando avait sorti sa lame, du même cas libre que celle de Brute Ouilisse, et en lardait le Phil pétrifié et abasourdi, abattu et assourdi… il tomba le pif dans la confiotte… Sarah pensa au beau mélange de couleur que cela faisait, le brun de la marmelade et le rouge de la mare de sang, wouah… elle pensait vite et avant que la flicaille radine elle et Molly avaient pris leur distance en se jurant que pour la prochaine rencontre ce  serait plutôt cinoche ou resto sans confiture ou marmelade au menu…                                                                                                    

Le lendemain au téléphone, les deux copines de cœur  s’esclaffèrent en chœur… elles avaient lu dans la presse que le Phil allait s’en tirer malgré tout le raisiné perdu, que le Torio allait récupérer son magot,  que le compotier avait pris une bonne prune, puis une sacrée pêche et avait le nez… en compote… Sarah pensa comme il avait le pif en pied de marmite, ça n’allait pas le dépareiller… et comme d’habitude Molly, cerise sur le râteau, ne pensa rien…

 

                                                                                                 (à suivre)                                  

11:56 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Cette Sarah est une vraie sorcière (je repense à un Miles Davis : "The Sorcerer") !

Écrit par : Dominique Hasselmann | 10/02/2015

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