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22/01/2015

LES TRIBULATIONS DÉLIRANTES DE SARAH V. (2)

 

2

 

Sarah bat sec

    Quelle sérieuse patate qu’est-ce, repensait Sarah… le manège de son ménage avec Brute ne tournait pas vraiment rond…alors elle passait son temps libre à écouter de la musique entre les multiples assauts de son zob cédé de con pagnon… Elle rêvassa (ça c’est sûr, un vrai monument de grasse) et se souvint  (sous vin ?) avec des lectations avoir entendu sur une route de Toscane Mozart-Ella (di buffala) coup sur coude (le Wolfgang  à mes deux housses et la Fitz  à Gérald étaient ses chouchous)… plus tard la Môme Piaf chanta cinq chansons et Gloria Lasso six. Sarah se rappela avoir lu dans un sacré numéro de Téléramachin certaines croc-niques de records (elle prononçait riz-cordes) : la Cavalerie classique en avait chargé trois, la Paquotille quatre, le Barboteux cinq et le Contat aussi sot six… comme tout le monde, elle avait bien riz gaulé… décidément le riz, faudrait voir avoir s’il en reste en risée… dans le même canard (cas rare, curare, cul rare) elle avait aussi entendu parler de sa pine osa, pierre bourde dieu (oh) ou bourde yeux (ah), gilles deux leuze ainsi que de michel assis au rang et michel au frais… tous ces file au zob qui se prennent pas pour kant entités non négligeables… Sarah pensa j’préfère tout de même les bananas Sartre…

Sarah, dès abusée, avait rencontré son voisin qu’était batteur ; il lui avait fait connaître les plus grands caresseurs, frappeurs et dreummeurs de la planète djazz ; depuis elle arrêtait pas de parler des enfants de la batterie, les Dchic Oueb le premier génial, un nain nincomparable, File Ojojone, Max Roche sans Bobois, Toni Ouilliams, Jack Deuxjeunettes et son préféré Elevine Djones. Ce dernier qu’était pour elle le premier, l’impressionnait, son jeu of course, les photos de sa tête qui fumait et des histoires sur la dimension de son zizi entrevu par certains (dont les amis deux Lorme) à Antibes en 65 alors qu’il sortait de la baignade nu comme un ver (il en avait pété les coutures de l’eslip d’emprunt). La vision lui faisait des chatouilles ouille car question quéquette, celle de son Brute, c’était comme qui aurait dit pas la joie malgré les efforts des espérés pour se la rallonger avec l’aide de longs gants gris (ce qui ne l’empêchait pas d’élimer à tous bouts de champ que la pauv’ Sarah n’en pouvait mais, elle avait le feu au minou, ça alors quel Siné cure)                                                                                             

-       que sais-tu faire, dis, Nan, demanda-t-elle au musico

-       d’abord, répondit Nan, je m’appelle René et pas Ferdi

… et c’est ainsi que Sarah se mit à marcher aux baguettes et aux balais sur les peaux et les cinq balles y compris la charles et stone.

Au bout de quelques leçons, Sarah ramant dur accompagnait les Jazz Messeinegeurs sur les longs jeux qu’on  appelle LP et qui font 33 p’tits tours et pis s’en vont… elle aimait beaucoup l’art du Blaqui et celui de Veine Chorteur, un saxologue de première ; au bout de plus encore, Sarah monta un groupe, le Sarabatteuse Big Band (15 caïds comacs) avec un répertoire  comme mac, des tubes de Douc et Lineguetone comme le Taxi Etrennes ou Toute ta queue traîne ( ?),  le Car A Vanne de celui qui perd Dido ou encore la solitude du Moune glauque… bref, rien que du succès comme garantie… et avec de ses solos pim pam poum… alors le René dis qu’c’est du naNan pour une nana  pareille… le Black qui n’a qu’a bien se ternir dit va yavoir de la concourse rance…

Le Brute encaisse mal ; alors lui aussi cogne… sur Sarah ; elle pense j’y filerais bien un coup de djinolait seulement pas question de revoir Lesgros Robert et sa bande ; alors elle accumule et se dit en riant et en allemand artung bitte schön (en français attention belle bite, quoique là-dessus, pour Brute faut une tête chercheuse) ; faudrait trouver un con-sein-suce mais avec cette bande de nœud allez savoir… la lune de miel aura fait long feu, les couteaux, marteaux, ciseaux et rideaux sont tirés sur le veau de lait, va falloir que j’m’tire…

-       Et maintenant enlaidies et gens du mans, voici la reine de la    batterie, la belle et talent tueuse moissonneuse-batteuse, la diva de la grosse caisse et passez la monnaie, j’ai nommé Sarah Vigotte et son Sarabatteuse Big Band très fort… aboya le spiqueur habitué aux manies de la chaude bise.

Sarah fait son entrée sous un paratonnerre d’applauglissements progressifs… et aperçoit le Brute au premier rang une main dans sa poche-révolver ; Sarah pensa ce con va me plomber sur scène, comme l’ex copine du trompettiste Limorgane, bordel de merde, y va me dézinguer en plein solo des monstres hâtifs… et le v’la qui sort la main, qui sort de la poche la main et de la main une barre choc au latté qui m’fait un signe et me balance… un sourire à se décrocher comme Waldeck (bis) la machoire qu’il a trop d’natte… Sarah pique sa suée et pensa rien sauf qu’elle avait eu une de ces frousses…. un, deux, trois, l’orchestre démarre sur les chapeaux de roues, pète, vrombite de Chaval et de Chabal….                                                                                    

caracole, déménage, Sarah ahane, reine du tempo, impératrice du beat (elle pensa : et non de la bite comme certaines salopes),   virtuose du binaire, déesse aussi du ouane-voumane-chaud, Ouilisse bat la mesure en décadanse, sans contredanse, Guile et Vance vont en prendre de la graine… stop-chorus, et j’te frotte un coup, bing deux coups, chtac chtac, chtac, vrrrrrrrr, clinc, clonc, hop, mop, bop sans flop ni flip, flap, tonk… avec un truc bien à elle : le flap-flap, entre clic et clac, clap et clip… les confrères, enfin les frères pas cons, jubilent, exultent, s’extasient sans pilule, tout le monde sur le pont, et le reste debout le cul entre deux chaises… 

Sarah s’effondre et puisée, larmes à l’œil et non l’arme aux yeux, le sourire de la sainte devant l’apparition, transpirant de bonheur  sous les vivats, hourras et hip hip hip hop, hourvari (encore !) de cris et de clameurs… un vrai triomphe, quoi… amateurs et mateurs tous debout… A France-Sphincter, Julien Déflore glapissait ouais ouais mouais… Sarah, comblée, pensa je préfère un amateur éclairé à un mateur mal voyant… à la pause, elle avait la connaissance de grandes vedettes, bonsoir je suis Keith Jarrett (elle pensa déjà quitte, j’arrête, à son âge ?), hello je suis Gary Peacock (elle pensa gare il picole ?) et v’la maintenant le Jack sans ses deux jeunettes… que la tête lui tournait…

et Brute dans tout ça… youpi youpi c’est ma gonzesse, ma meufàmoi, qu’il hurlait… il grimpe sur scène et te roule une telle pelle que Sarah s’étrangle ; elle pensa il va pas me faire le coup de la Maumone quand même… Ce soir là, ils n’eurent pas le temps d’arriver au lit, le Brute se déchaîna et Sarah pensa faudra que j’pense à lui refiler du trop mûre dans son breuvage que c’est plus possib…

La Kritik était dit-il rambique et dans les bacs ça sillonnait fort ; même que le gars Francisque Barre - Bande, le nain tégriste de la mafia frifriteuse, bandochait à mort (Sarah pensait merde si il encense il va tout foutre par terre et j’vais prendre une gaufre)  comme le Lucien qu’a l’son mais qu’on comprend rien, comme Axel Linuthile qui porte si bien … Seul l’Alain Gerber la faisait pas gerber, alors…

Trop de succès tuant le succès (le suc sait aussi)… le public maso chiite et vers sa tuile se lassa vite ainsi d’ailleurs du show chaud que Sarah… qui jeta l’éponge et les baguettes en même temps au bout de quelques mois bien que maintenant vedette. Nan dit non et Sarah si ; elle pensait : mieux vaut finir en beauté de son plein gré que lâché par les meutes ; elle mit donc un coin final à son entrée dans la carrière après quelques enregistrements sur CD et DVD de collecte si on les achète (Sarah avait toujours pensé qu’elle préférait le DVD au décédé)…

c’est que pour du nouveau y allait en avoir encore et toujours…

 

                                                                                                (à suivre)

 

 

 

 

 

 

 

 

11:47 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

A propos de batterie (dans ce genre de cuisine), as-tu vu le film Whiplash ? Drum a little dream of it !

Écrit par : Dominique Hasselmann | 24/01/2015

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