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10/09/2014

JUSQUE - LÀ…

 

 

Jusque-là, rien à dire, tout allait bien, on faisait avec, tout marchait comme sur des roulettes, on avait numéroté nos abattis, Gros-jean comme devant, nos arrières et nos derrières assurés, roule ma poule à l'aise sur l'arrière-train de la bergère qu'avait répondu dard dard au berger, on était beaux comme des camions qui ne valaient pas triplette, on s'armait d'impatience quand le temps était au beau fixe et qu'on avait tout le temps devant nous sans autre forme de procès, bon, ça faisait un peu l'usine à gaz sans se donner de l'urticaire ou de l'antiquaire, on restait parfois les bras ballants mais prompts comme l'éclair à dégainer et à en découdre sans se faire houspiller outre mesure bien qu'il en restât toujours sous la pédale et qu'un cochon n'y pouvait retrouver ses petits avant que la moutarde ne nous monte aux nez et qu'on reparte comme en quatorze alors qu'on en n'était pas encore revenu mais bon fallait s'y faire ne surtout pas rester les bras croisés et ne rien faire de nos dix doigts sans se les mettre dans la prise, y en avait toujours un qui voulait filer à l'anglaise avant qu'on le rattrape comme un mouton de panurge qu'aurait pris les jambes à son cou sans prévenir ou effet d'annonce avec tous les honneurs dus à son rang pour les horreurs de la guerre un jour de la semaine des quatre jeudis sans tambour ni trompette à en avaler sa salive dans le dernier salon où l'on cause et parler pour dire pas grand-chose, on ne tombait pas souvent dans le panneau en se faisant dorer la pilule plus que de coutume et en gardant une poire pour la soif les jours d'abstinence où certains brillaient par leur absence sans un mot d'excuse avec la politesse qui se perd quand on joue à qui perd gagne à ne pas faire d'omelette sans casser des œufs, on les voyait venir avec leurs gros sabots prendre l'air du temps avec l'air de ne pas y toucher ce qui nous mettait dans l'embarras du choix ou de péter dans la soie avant des les lâcher avec un élastique sans voir venir la sœur Anne montée sur ses grands chevaux borgnes pour les troquer avec des aveugles et cesser le combat faute de combattants fiers comme Artaban sans vergogne et ventre à terre on connaissait la chanson avec de la chance comme à la télévision qui marchait à côtés de ses pompes quand elles n'étaient pas funèbres, fallait pas nous prendre pour des vessies des lanternes ou des pigeons on avait de la ressource sans avoir maille à partir avec quelqu'un ce qui nous donnait du pain sur la planche sans la brûler en mettant les choses au pis avec un coup de pied en vache et tirer la couverture à soi jusqu'à la saint-glinglin et même encore plus loin sans horizon précis hop en voiture Simone mais avec toujours du grain à moudre à portée de la main toujours leste pour marquer le coup et ne pas rester marron ou pâlichon et partir en brioche sans se faire remarquer ce qui par les temps qui courent à tous les échos est pareil que jeter son string par-dessus les moulins ou à la tête du juge qui n'en revient avant de partir sans laisser d'adresse incognito et maintenant les éoliennes qui ne tournent pas rond comme une queue de pelle une grosse pierre dans son jardin quitte à se faire une belle jambe et tirer l'affaire au clerc la fin justifiant les moyens quand on est au pied du mur par monts et par vaux à la vitesse du son et se déchirer à belle dents de gaieté de cœur pour solde de tout compte se faire du mouron avant de monter au pinacle ou de se faire avaler par les petits cochons de payants qui sommeillent et vous attendent à tous les coins de rue puis au coin du bois dont on ne fait plus les pipes à part les péripatéticiennes sur le périphériques pour soulager la misère du pauvre monde qui se prend pour le nombril quand il n'est pas au balcon avant d'étrangler le borgne ou se tenir à carreau à se damer le pion sans se faire de crosses ou pisser dans un violon ce qui demande du doigté quand on est un manchot  ressemblant à un pingouin tirant des plans sur la comète franco de port et d'emballage déballage pédalage dégonflage dégazage débroussaillage et anti-âge exigeant son reste et le zeste des six troncs puis retourner le couteau dans la plaie pour de l'argent comptant boire le calice jusqu'à la lie et l'hallali les choses étant ce caleçon, on a encore senti le vent du boulet avant de se polir le chinois en sucrant des fraises ce qui améliore d'Aquitaine à l'emporte-pièce et aux vagues sans âme qui vive du premier jet sans entrer dans le vif du sujet avant de remettre le couvert ou tirer la couverture à soie ou sur tout ce qui bouge… non, mais où va-t-on ? à la va comme j'te pousse ou de guingois, de traviole ou par quatre chemins voire plus…hein ?…je vous le demande ?...

…JUSQUE-LÀ, rien à dire… allez, on reprend avec moi tous en chœur depuis le début : oui tout allait bien, on faisait avec, tout marchait comme sur des roulettes, on

…JUSQUE-ICI.

 

 Jacques Chesnel 

19:45 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)

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