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31/12/2013

AUJOURD'HUI…

 

 

je trouve tout d'un coup que l'éternité perd de plus en plus son temps sur ses axes planétaires comme certaines femmes égarent de moins en moins leur tampax en temps de paix, que les politiques malpolis tiquent sur le climat qui attaque, que les vieilles poules perdent leurs dents tandis que les moutons à cinq pattes panurgent tout autant et que les canards ne se cassent plus sur les leurs, que les guerres intestines sentent de plus en plus mauvais alors que le transit ne peut plus se renifler lui-même, que le pain frais sent le roussi et que le pain rassis prend un coup de mou et n'ose plus se rassoir, que les racines de pissenlit se bouffent entre elles tandis que les morts de rire jubilent, que Vauban ne prend plus de fortifiant mais que ses fortifications prennent l'eau de nulle part, que les digues ne chantent plus de chansons paillardes tandis que les carabins se tirent dessus à la carabine, que les prostituées se syndiquent et que les syndicats se prostituent, que les péripatéticiennes ne savent plus où donner de la tête tandis que les marlous se la prennent à deux mains avec le reste, que les avocats deviennent de moins en moins baveux alors que les magistrats en bavent de plus en plus, que les confitures remontent entre les trous des tartines et que les tartes se détraquent en se détartrant, que le gencives s'en prennent plein les dents à s'en claquer les mandibules, que la mort gagne du terrain vague et que les vagues peinent à mourir sur la grève en arrêt de travail, que le boulot perd ses plumes et que les plumes sont au bord du rouleau, que le bouleau perd ses feuilles tandis que les bonnes feuilles se perdent dans la nuit des temps et que le temps pète de plus en plus sous le vent, que la faim justifie de plus en plus les moyens du bord tandis que les bordures perdent leurs limites sur toute la ligne, que l'alignement reste aléatoire et que l'aléatoire se regarde par le petit bout de la lorgnette laquelle ne lorgne plus vers grand'chose depuis qu'elle a dépassé les bornes, que les bossus bossent de moins en moins et que les culs-de-jattes courent de plus en plus vite, que les princes n'en pincent plus pour les princeps alors que les princesses courent le guilledou avant de se mettre entre guillemets, que mon ficus produit des figues qui ont mauvaise figure et changent tout le temps de focus, que les bourreliers en voie de disparition se bourre la gueule sans bourse délier, que les mâchoires mâchent de moins en moins de mâche cultivée en serre pour desserrer les cordons de la bourse, que la boursicoterie à le mal de mer tandis que ne tanguent pas les traders dont les traditions se perdent, que les traditionalistes se tortillent en vaines contorsions, que les fondamentalistes bidouillent en pleines distorsions, que les papistes perdent leur onction et que la componction les envahit à coup de bulles à en perdre la boule, que les chasseurs fourbissent leurs larmes tandis que les pêcheurs se polissent la gaule, que les pacifistes ne rangent pas leurs armes au pied pour ne pas perdre leur self-contrôle, que les coureurs de fond ne voient jamais la fin du parcours tandis que le petit commerce refait surface sans rien demander à quiconque, que les patineurs piétinent la glace qui refuse de pondre, que la fente des neiges reprend du poli de la bête tandis que l'ours solaire se morfond au couchant, qu'un soit-disant savant assène allègrement cliques et claques sur le climat avant d'en prendre une bonne sur la tronche de son mammouth à la con, que tout part à vau-l'eau aux hormones et que le à-la-va-vite ralentit singulièrement le train-train, que les nains ont pris le pouvoir avant de se faire lancer et tancer par des inconséquents dont les conséquences sont invariables tandis que leurs valeurs varient inconsciemment dans la cognition collective, que les chefs de les tas perdent à ce point le sens unique de l'état qu'on n'y retrouve plus ses petits même les plus grands, que les braillards deviennent muets comme des carpettes, que le monde à l'envers continue de tourner dans le sens interdit des montres sans aiguilles tandis que le monde à l'endroit a perdu ses repères car privé d'aiguilleurs partis au septième ciel, que les prophètes font leur cinéma oscarcisé tandis que les profiteurs ont pognon sur rue dans les brancards, que le professeur Nimbus s'ecstasy devant l'ombilic des nimbes, que le nombril des lombrics exécute lascivement une danse du ventre tandis que le fond du ver est toujours solidaire, que la nuit des généreux n'est plus originale et tarde à voir le jour, que les disques durs ne tournent plus aussi facilement en rond, que j'ai bien comme l'impression de sentir une odeur de brûlé venant de la cuisine alors qu'il n'y a rien sur le feu et qu'il doit donc être temps que j'arrête mes sonneries parce qu'il est bientôt midi et que je commence à avoir une sacrée petite fin... d'année.

 

© Jacques Chesnel  

21/12/2013

L'ÉTREINTE DE BANLIEUE

 

(à Jacques Barozzi qui comprendra pourquoi)

 

Avec la crise, à cause de la crise, Alain avait décidé comme beaucoup d'autres, de réduire sa consommation de carburant trop cher, sensible également qu'il était aux problèmes de pollution et d'environnement depuis qu'il avait été séduit par les écolos, surtout ceux avec Dany le rouquin qu'il avait connu en mai 68 à Paris lors des manifs en balançant des pavés ; donc pour aller au boulot, prendre le train, pas marrant surtout quand on avait pris l'habitude de la bagnole même pour aller chercher son pain à la supérette à côté ; mais bon, cela changeait du train-train habituel, le matin il fallait se manier le train et au train où vont les choses ce n'était pas toujours à fond de train, il avait toujours eu du mal à se mettre en train, il n'y avait que le caoua qui le secouait un peu, en somme pour se botter soi-même le train ; maintenant il fallait réduire un peu le train de vie et éviter de prendre celui de nuit parce qu'on disait que sur cette ligne là aussi…

Depuis le départ fracassant de Claudia qui lui reprochait souvent de ne pas être un boute-en-train et d'avoir engagé un détective pour lui filer le train vu ses infidélités, Alain ne pouvait plus se permettre de mener grand train avec un gros salaire en moins et cela l'obligeait souvent à prendre le train en marche… 

Comme par ce beau matin du mois de mai quarante après les événements, putain comme le temps passe trop vite, se dit-il en montant dans le wagon de ce train dit de banlieue, celui de tête comme d'habitude. A l'arrêt suivant, il remarqua le peu de monde sur le quai contrairement aux autres jours tiens ?, une seule personne entra dans le wagon : Veronika Lake, reconnaissable à sa silhouette longiligne et surtout cette chevelure blonde cachant son œil droit. Oui, vous avez bien lu, vous ne rêvez pas, LA Veronika Lake, la vedette de La clé de verre, Tueur à gages, Le dahlia bleu, la star de tous ces films avec Alan Ladd comme partenaire. Elle regarde longuement et attentivement Alain alors que le train redémarre, elle s'approche de lui et dit lentement en français avec une pointe d'accent yankee : bonjour Alan, cela fait bien longtemps, que devenez-vous ? faites-vous toujours du cinéma, moi j'ai arrêté depuis si longtemps, on s'est bien amusés, non ? le cinéma a tellement changé mais vous, vous êtes resté le même, le même Alan qu'autrefois, mon cher acolyte des bons et moins bons moments, rappelez-vous nos visages affichés sur les murs de Broadway en 1942 : VERONIKA LAKE and ALAN LADD in THE GLASS KEY, a great movie by STUART HEISLER, les colères de la script-girl, les plaisanteries vaseuses des techniciens et les cuites de Dashiel Hammett…

Alain, qui se souvenait bien de ces films inoubliables, eut comme un léger vertige et fut obligé de s'asseoir, accompagné de Veronika qui lui prit doucement la main ; il pensait la retirer avec précaution mais en la gardant il voulait s'assurer que heu cette Veronika n'était pas un fantôme, un ectoplasme, une chimère, une illusion, la main qui serrait la sienne était une vraie main, son parfum lui rappelait le Dior de Claudia, sa respiration un peu haletante, ses yeux interrogeant son regard ; que lui répondre, que lui dire, il lui objecta simplement : je ne me prénomme pas Alan mais Alain, Alain Duval comme tout le monde, né à Courbevoie, je ne suis jamais allé aux Etats-Unis, je n'ai jamais fait de cinéma et c'est la première fois que je vous vois autrement que dans vos films, il y a si longtemps maintenant. Cette situation, cette plaisanterie, cette mascarade ne pouvaient durer plus longtemps. Gêné, il se leva, elle aussi tandis que le train entrait dans une nouvelle gare, il y eut un arrêt brusque et ils se retrouvèrent sans le vouloir dans les bras l'un de l'autre, alors à leur grand étonnement, leur étreinte dans ce train de banlieue dura une éternité le temps d'une seconde ou deux… 

En se détachant légèrement de lui, elle murmura à son oreille : en fait, je me prénomme Véronique, Véronique Dupont comme tout le monde, née à Chatou, je sais que tu n'es pas Alan, toi tu fais plus d'un mètre soixante-cinq, tu as le visage plus expressif… et moi, je suis brune dit-elle en retirant sa perruque blonde en un geste théâtral, mais je suis chauve car en pleine chimio et tu ne peux pas savoir, Alain, combien je suis heureuse de ces courts instants grâce à toi, avec toi, combien cette rencontre et cet enlacement furent bénéfiques, je n'y croyais plus mais je savais que cela arriverait un jour, que tu serais là, on s'accroche à des petites choses comme celle-là quand on connaît le peu de temps qui reste et que… 

Et le train entra dans un tunnel…

Noir de fin, comme au cinéma.

 

© Jacques Chesnel 

00:32 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (3)

15/12/2013

CD : MES PRÉFÉRENCES POUR 2013


. WHITOUT A NET / WAYNE SHORTER

et

SATURDAY MORNING / AHMAD JAMAL.

. ENCORE / PING MACHINE

. THE SIRENS / CHRIS POTTER

. ÜBERJAM DEUX / JOHN SCOFIELD

. TRIOS / CARLA BLEY

et

. FLYIN' WITH / AEROPHONE



rééditions:

. COMPLETE SUNSHIP SESSIONS / JOHN COLTRANE

. The complete remastered recordings on Black Saint &
Soul Note / PAUL BLEY



Avertissement : pour plusieurs raisons, je suspends
(provisoirement ?) les chroniques de disques 

Jacques Chesnel

12:56 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)

12/12/2013

CHUCHOTIS & GLOUSSEMENTS

 

 

C’est vraiment pas d’chance ; je me faisais une telle joie de voir ce film, j’en avais eu tellement envie après tout ce que j’avais entendu beaucoup de bien par les amis par la critique et les critiques des amis… et paf !. On était pas beaucoup ce soir là, une petite vingtaine dans la petite salle du complexe, je m’installe au dernier rang dans le fond où on peut encore allonger ses jambes ce qui devient de plus en plus difficile, je suis tout seul quand arrivent deux dames d’un certain âge certain qui s’assoient à deux fauteuils du mien et qui papotent aimablement en attendant le film.

Quand celui-ci débute tiens ils mettent les titres au début aujourd’hui gloussements - je préfère quand c’est à la fin on peut partir tout de suite plus vite gloussements - oh vous avez vu l’actrice celle-là il paraît qu’elle va encore divorcer pour la quatrième fois on peut pas la retenir elle saute sur tout c’qui bouge -gloussements - bon ça commence enfin c’est long tout ces panygériques - gloussements - génériques pasqui faut tout mettre dedans même l’assistant de la cuisinière ça aime bien bouffer les acteurs tenez Depardieu il grossit il maigrit il fait le yoyo - gloussements - vous trouvez pas la sono un peu forte on n’est pas sourde quand même ou bien c’est moi qui - gloussements - tiens le v’la encore lui on le voit partout depuis qu’il est mort il avait pas un peu grossi et sa cravate est même pas droite et la scrite elle fait pas attention - gloussements - ça démarre pas terrible non ? pour un film d’action ça stagne un peu et puis sur la table on voit pas c’qu’il boit ah si on cache plus les marques maintenant on fait de la pub sans en avoir l’air et dans la cuisine quel bordel ils ont pas de femme de ménage ? – gloussements - faut qu’on parle moins fort car le monsieur à côté fait des signes si on peut plus dire ce qu’on pense bon ils s’embrassent déjà au bout de dix minutes avec sa nouvelle coiffure elle a oublié les bigoudis - gloussements - vous aimez mieux les films français vous moi j’aime bien les italiens avec Mastrozanini ce qu’il était beau et la Claudia Cardinal quelle classe ils étaient pas ensemble non ? elle on a dit qu’avec Chichi il lui fallait plus de trois minutes douche comprise - gloussements - oh il m’a fait peur en entrant comme ça sans frapper avec l’air mauvais il joue bien ces rôles comme dans j’me rappelle plus le titre avec vous voyez aaah zut le petit Tom machin qu’a un nom de porto là heu Crouze - gloussements - faut que je retire ma veste il fait trop chaud avec la clim’ bon la scène tire un peu en largeur ils ont dû encore faire plusieurs crises - gloussements - pas crises prises comme pour la Carlita avec Woudi Alienne il en a fallu trente-cinq que le Sarko il fulminait pasqu’elle embrassait tout le temps trop son partenaire avec les flachebols des photographes - gloussements - ben quoi on parle pas trop fort monsieur on peut dire c’qu’on veut on est pas à la messe ici on a payé nos places - gloussements - et puis ce gars devant qui bouge tout l’temps… elle est toujours aussi jolie et toujours aussi mal fagotée not’ vedette ou alors ils avaient pas de quoi honorer la costumière de toutes façons c’est pas des chaussures pour prendre l’avion - gloussements plus rire moins étouffé - j’aime bien les films en costumes de l’époque qu’on sait jamais laquelle avec leurs perruques ma fille dit que c’est pour les vieux mais j’aimais déjà quand j’étais plus jeune ça dépaysait plus – gloussements - allons voilà que ça vire au polar dans l’aréoplane c’est pas ce qu’était indiqué sur le prospectus yen a marre des coups de flingue je préfère quand ils s’embrassent mais sans qu’ils couchent pasque là aussi yen a tout le temps à tout bout de champ n’importe où il paraît qu’il mettent pas la langue que c’est des bisous de cinéma allez savoir si les types ils en profitent pas pour faire des dons d’orgasme… yen a un dans un film tout est parti dans son pantalon qu’il avait pas eu le temps d’enlever pendant l’acte stimulé – gloussements - p’tête que les bonnes femmes aiment ça Lino il voulait pas coucher ni embrasser il avait d’la morale lui tandis que maintenant - gloussements - allons bon l’hôtesse de l’air a le mal de mer et le commandant de bord cause dans l’poste je m’en doutais qu’ils nous feraient le coup de l’occident – gloussements - l’accident… nan ça s’arrange dans le scénario… qui qu’vous pensez de Georges Cloné moi j’trouve qu’il arrive pas à la cheville de Gary Grant…vous vous rappelez La Mort au Frousse d’Albert Hitechoque… ah ! le monsieur d’à côté redouble de chuuut s’il est pas content il a qu’a partir rien n’en l’empêche - gloussements - il dit qu’il va appeler l’ouvreuse mais ya pus d’ouvreuse cher monsieur c’est comme pour les caissières on les remplace pas ou alors par des scanairs hihihi - gloussements - l’action traîne en longueur avec ces scènes courtes j’me demande ce que les critiques ont trouvé de bien au masque et à la plume où ils s’engueulent que c’est bidonnant vous vous rappelez Jean-Louis Borisse comme il y allait quand ça lui plaisait pas souvent ya plus de gars comme lui maintenant ils s‘écoutent parler ou ils écrivent à la solde des grandes frimes – gloussements - firmes oh yen a core des intègres tenez comment qui s’appelle le gros là dans la revue catomachin là - gloussements - allons bon ! c’est déjà la fin c’était pourtant annoncé une heure et demie ya tromperie sur la marchandise au fait c’était quoi l’intrigue générale de ce film pas très fofolichon ? - gloussements de fin ; la salle s’éclaire ; les mémés me toisent de haut. 

Il faudra bien que je retourne voir ce film, le vrai.

 

 © Jacques Chesnel

12:15 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

03/12/2013

L'INSPIRATION

 

- enlevez votre chemise et votre sous-vêtement

Le docteur posa délicatement son stéthoscope sur le dos de Jérôme

- inspirez... bloquez votre respiration...., expirez..., recommencez et dites 33

33 33 33, il tousse et crache

- vous avez une bronchite purulente mais j'aimerais que vous alliez voir un pneumologue étant donnés vos antécédents familiaux.

Le spécialiste le rassura après avoir vu la radiographie et lui recommanda néanmoins une douzaine de séances de rééducation pulmonaire pour faciliter l'expectoration par un kinésithérapeute ; il alla donc chez Anna Corète qui se trouvait à deux pas de chez lui.

Jérôme ne la connaissait pas, il en avait entendu parler en plus grand bien par des proches, il arriva donc tranquille au cabinet de ladite dame ; et quelle ne fut pas sa surprise de voir une jolie silhouette de petite taille, apparemment frêle, aux cheveux d'un blond doré retenus par une queue de cheval, de grands yeux rieurs et qui lui serra vigoureusement la main, vous avez votre ordonnance ?, étendez-vous là. Jérôme n'était pas inquiet, il se posait seulement la question de savoir ce qui allait lu arriver quand elle posa ses menottes sur sa poitrine et lui dit : inspirez, j'ai dit ins-pi-rez, bon, c'est tout simple vous ne savez pas respirer, tout part de là. Alors, on recommence, inspiration par le nez, gonflez votre ventre, bloquez, expiration, soufflez, videz videz videz et on recommence, on stoppe, va y avoir du boulot.

Et là, pendant toute la séance Anna Corète lui expliqua comme à un enfant les bienfaits de la respiration, sa fonction vitale que l'individu peut maîtriser, ses trois types : thoracique (écartement des côtes), claviculaire (soulèvement du thorax), abdominale (aplatissement et abaissement du diaphragme), la relation entre respiration et état émotionnel, on recommence, inspiration, blocage, expiration...Jérôme commençait à ressentir d'étranges sensations de calme et de bien-être se questionnant à savoir sil il était sous le charme évident de la kiné ou si... Elle lui parla également de la respiration circulaire ou souffle continu, inspiration-expiration à l'aide de la bouche, technique qui une fois maîtrisée peut permettre de souffler de l'air en continu pendant plusieurs heures et cita les exemples de musiciens, notamment trompettistes ou saxophonistes (tiens, il pensa à Roland KIrk), elle évoqua la respiration yogique, véritable clé de la méditation, bon c'est pas tout ça on recommence allez inspiration-expiration, c'est mieux, vous paraissez plus détendu mais il y a encore des progrès à réaliser, ah ! vous avez un peu la tête qui tourne c'est normal vous commencez à en sentir les bienfaits, on se voit la semaine prochaine à la même heure, faites des exercices chez vous, vous verrez...

En sortant du cabinet, le temps lui sembla plus beau alors que la météo n'avait pas changée, il décida de rentrer à pied plutôt qu'en bus, il se sentait plus léger, les mouvements plus amples ou bien était-ce seulement une illusion.

En rentrant chez lui, Jérôme alla directement à son ordinateur et reprit la rédaction de ce roman qui lui donnait tant de mal, il se posa alors la question et si Anna Corète lui avait enfin donné ce qu'il cherchait désespérément depuis plusieurs mois :

l'inspiration !

 

© Jacques Chesnel

 

18:32 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)