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22/04/2013

AVA et EVA

 

Avec Jérôme, on n’était sûr de rien, un jour des sœurs disait-il, et jumelles en plus, une autre fois seulement des copines affirmait-il, avec ça allez savoir !, en tout cas ces deux créatures étaient uniques tout simplement, on voyait ça au premier coup d’œil et on ne s’en privait pas. Et contrairement à ce qu’on écrit d’habitude, l’une n’était pas brune et l’autre blonde (vieux cliché), elles étaient rousses toutes les deux, d’un roux flamboyant et rutilant, enfin bref elles étaient magnifiques et encore plus si possible, des physiques qu’on dit de stars genre Rita Hayworth ou Monica Vitti qui ne l’était pas mais presque, vous voyez, d’autant que leurs yeux étaient de braise bordée de velours et quelque fois l’inverse. Jérôme était fier de se trimballer avec elles en bombant le cul, pétant plus haut que son torse et roulant des mécaniques en même temps,  sans se rendre compte qu’il était ridicule mais nous on en bavait des ronds de chapeaux en faisant des serviettes à nos nœuds et quelques ronds de jambe cul par-dessus tête en surplus, ce qui est assez délicat autant que périlleux, il faut bien en convenir. Nous en étions à nous demander où Jérôme avait bien pu dégotter de telles pépites qui n’avaient pas du tout l’aire de pétasses, toujours fringuées comme des princesses mais sans ostentation, créant ainsi des tentations néanmoins ostentatoires, avec une préférence marquée pour les marques comme celles du grand couturier Nicéphore Rutabaga, élève du mythique créateur basque Cristóbal Balenciaga, alors là, on était scotchés littéralement. Toujours avidement curieux, on se questionnait sur ses rapports avec la Muriel avec qui il s’était fiancé depuis peu, car ça faisait un peu concurrence, comment allait-il se dépatouiller de tout cela ?. Pas de problème nous rassurait-il, cela se passe très bien elles ont copines comme cochonnes par les nippes de dessus et dessous, les parfums et les escarpins. Romain, le copain cinéphile pensait bien sûr à Ava Gardner et à Jeanne Moreau dans le Eva de Joseph Losey tandis que Guillaume le calotin se référait à Eve notre mère à tous disait-il en pouffant ; on fantasmait et flippait tous comme des malades bien portants. Ce qui nous intriguait le plus : les voir seulement de jour et disparaître la nuit, alors on supputait grave : des belles de nuit, des filles de bar topless, des hôtesses particulières, pourquoi pas des poules de luxe, des gourgandines à la madame Claude ?. Il a fallu que notre ami Alain le fêtard se retrouve au commissariat suite à une bagarre à la sortie d’une boîte de nuit pour que le mystère soit élucidé : il se retrouva en compagnie des demoiselles qui étaient des fliquettes : oui, les gars, bimbos le jour, fliquettes la nuit, Jérôme avait vraiment de drôles relations. Quelques-uns de la bande se mirent à rêver et à chercher comment se faire alpaguer afin de se retrouver enfin en si charmante compagnie. Essayez donc pour voir…

 ALORS, AVA ET EVA, EVA ET AVA ou AVA ou EVA ?

(lisez-le titre d’une traite, c’est marrant, allez on recommence cette fois sans la ponctuation, d’un seul souffle, c’est encore plus rigolo)

©  Jacques Chesnel

 

13:08 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Superbe ! ça balance et c'est très drôle. Je pense à la supplique à une jeune passante de C.Bukowski ("Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines)

Écrit par : christiane | 23/04/2013

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