07/12/2012
UN COUPLE… COMME LES AUTRES
Jérôme s’étonna d’être revenu alors qu’il n’était pas encore parti
Muriel en cherchant une anguille sous roche trouva une aiguille dans une botte de foin, elle n’en revint pas
Jérôme, au cours d’un fric-frac, ne trouva pas de fric mais un frac, il en fit dans son froc
Muriel avait la dent dure avant d’aller chez le dentiste, en revenant elle avait une dent contre lui
Jérôme éclata de rire en s’imaginant faire un coup d’éclat
Muriel en cherchant l’arsenic récupéra ses vieilles dentelles
Jérôme fit un bond en avant et tomba sur le derrière
Muriel dit à Jérôme que le rire était le propre de l’homme mais qu’il devrait se laver plus souvent
Jérôme dit à sa femme que maintenant elle n’était plus l’avenir de l’homme
Sa femme répondit à Jérôme que son avenir proche était derrière lui
Jérôme, en se retournant, pensa qu’elle avait tort car il ne voyait rien venir à cette heure
A tort ou à raison, Muriel courut s’enfermer dans sa tour d’ivoire
Jérôme se demanda alors s’il ne fallait pas changer les règles, bien que
Tout juste cloitrée, Muriel se souvint de ses dernières, trop douloureuses
Jérôme, sans préméditation, mit la clé sous la porte
Muriel, entrevit une sortie de secours en criant d’une voix de stentor « non, pas ça »
Jérôme lui chuchota à travers la porte des paroles d’apaisement qui ne portèrent pas leurs fruits
Muriel réclama d’urgence des fruits de la passion (en pensant à l’arsenic)
Jérôme y vit un piège et tenta l’impossible, voire un coup de force
A force de pleurer, Muriel, constata qu’elle n’avait plus de ressort
Il ressortit de tout cela que Jérôme était complètement désarmé, il chercha donc la clé
Muriel pensa que la clé était sous le paillasson comme d’habitude, ce qui l’énervait
Jérôme en ouvrant la porte buta sur le tapis-brosse et tomba dans les bras de Muriel, énervée, qui avait oublié de les ouvrir
Muriel demanda : « dans quoi nous sommes-nous embarqués, Jérôme »
Jérôme, en se relevant, considéra qu’il ne fallait pas trop charger la barque pour si peu
Muriel fut d’accord pour la mener à bon port de main de maître avec un vrai capitaine
Jérôme pensa qu’il ferait un excellent commandant de bord
Muriel le voyait plutôt comme le moussaillon et prit tout de suite l’affaire en mains
Jérôme n’allait pas en faire toute une affaire mais comptait prendre aussi ses responsabilités (ses affaires en mains l’excitait au plus haut point)
Muriel, dubitative, allait le mettre au pied du mur immédiatement
Jérôme, le dos au mur, capitula sans conditions pour ne pas tomber en capilotade
Muriel eut le triomphe modeste et n’en remit pas une couche, bien que l’envie fût tenace
Jérôme proposa un compromis mais sans compromissions, hein ?
Muriel, tout compte fait, accepta le dénouement dans un complet dénuement et se déshabilla précipitamment avec la lenteur convenue qui plaisait tant à son mari
Jérôme pensa que c’était la meilleure solution et conclut la discussion avec son franc sourire qui fit de nouveau craquer Muriel qui n’en resta pas là et le lui rendit aussitôt (en reprenant quand même ses affaires, on ne sait jamais)
Tout est bien qui finit bien… jusqu’à la prochaine fois ?
© Jacques Chesnel
10:58 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
compromis, comdû : ne fais pas l'enfant, disait Muriel à Jérômino.
Écrit par : Clopine Trouillefou | 11/12/2012
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