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23/07/2012

TAPAGE NOCTURNE & BAMBOCHE

                   

-       Nom ?

-       Ricard, Ricard comme Pernod

-       Vous vous foutez de moi ?

-       Non monsieur le commissaire, je précise seulement

-       Prénom ?

-       Jérôme

-       Comme C. Jérôme le chanteur ?

-       Non, comme Lindon

-       Oh, Lindon c’est Vincent pas Jérôme

-       Ya les deux

-       On va pas chipoter… profession ?

-       Sans

-       Quoi, cent… vous vous refoutez de moi, attation

-       Sans, comme rien, c’est tout et c’est pas défendu, pour l’instant je suis au chomedû à la recherche de turbin

Le commissaire Bonenfant fouille dans ses papiers éparpillés sur son bureau, Jérôme commença à se trémousser très énervé

-       Vous savez pourquoi on vous a arrêté, j’imagine

-       Ben non à vrai dire, d’ailleurs je suis innocent comme tout le monde comme d’habitude

-       Bon, tapage nocturne, insultes à personne puis à policiers comme d’habitude pasque c’est pas la première fois

-       C’est encore ma voisine du dessous, Muriel qui m’a provoqué

-       Muriel Branlon-Lagarde est cette journaliste de renom qui se plaint depuis longtemps de votre vie nocturne passablement trop agitée à son goût

-       Elle est pas gonflée à part ça avec les allers-venues à toute heure que c’est plutôt louche avec tous ces dealers de coco qui squattent le hall de l’immeuble qu’on peut plus passer sans se faire alpaguer dans la poudre permanente

-       Que voulez-vous dire par là ?

-       Vous avez bien entendu, monsieur le commissaire, question boucan elle en connait aussi un rayon et en plus elle me reproche mes tapages nocturnes, mes soirées tapas et sangria mais nous on touche pas autre chose, ça festoie certes mais dans la légalité alors que question bamboche elle est pas en reste, bon ya la musique faut aimer le flamenco

-       Ah ! vous avouez, nous y v’là

-       Avouez quand même qu’il y a réciprocité, non ?

-       Ce n’est pas à moi d’avouer, reconnaissez-le… alors, on va pas y passer l’hiver bien qu’on soit au printemps donc je vous colle un avertissement avant enquête approfondie ce qui ne saurait tarder si…

-       Merci, monsieur le commissaire, mais…

 

Après plusieurs semaines sans incidents graves, chacun y ayant mis du sien en ce qui concerne les bacchanales et autres ramdams, Jérôme Ricard décida de rencontrer sa voisine du dessous afin de faire la paix si possible et sonna donc chez Muriel qui lui ouvrit en disant : « enfin , tu as mis le temps mon coco »  en lui sautant littéralement dessus et particulièrement sur sa braguette. Les préliminaires furent vite expédiés de sa part et lorsqu’elle retira sa petite culotte, Jérôme crut que l’affaire était dans le sac mais elle était seulement à découvert et lui avec son gros-jean comme devant en bandoulière, il en prit son parti avant de prendre son pied rien qu’en la reluquant car la Branlon-Lagarde valait son pesant de cacahuètes question minou et le reste, il lui fallut se contenter de peu en attendant la suite ou la fuite sans laisser vraiment choir sauf que. Il eut conscience de sa débandade quand il vit ses yeux exorbités, sa mine déconfite et ses propos virulents qu’elle lui balança rapido : « tu fais moins le fier que pendant tes corridas et autres tintamarres eh ducon tu vas pas te contenter de mater » et d’empoigner d’une pogne solide le flambeau qui partait en retraite avec la consistance d’un flamby… Penaud, Jérôme se précipita vers la sortie la queue entre les jambes sous le rire hystérique de Muriel qu’il trouva dépravée.

A peine remis de cette aventure qu’il jugeait fort désastreuse quant à son ego, Jérôme se demanda s’il n’allait pas revoir le commissaire Bonenfant pour cette fois déposer plainte pour tentative de viol. Il en était encore à se poser la question quand une nuit croisant par un pur hasard  Muriel dans le hall toujours en poudrée, elle le présenta à la compagnie sidérée puis goguenarde : « salut Ricard comme Pernod, valeureux chevalier à la triste figure et le reste ».

 

©  Jacques Chesnel

17:59 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Elle croyait au Pernod, elle ?

Écrit par : Clopine Trouillefou | 29/07/2012

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