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04/05/2012

JACQUERIE

 

Une fois par mois, les Jacques se réunissent pour parler de tout et de rien.

Au cours de la dernière réunion, Jacques a posé la question des racines, ce à quoi Jacques a répondu qu’il n’avait pas de racines et que cela ne voulait rien dire, ce à quoi Jacques a demandé alors d’où viens-tu, Jacques a rétorqué que ce n’est pas de venir de quelque part qu’on a pour cela des racines, Jacques a observé alors qu’on doit s’enraciner quelques part pour pouvoir en venir, Jacques répliqua qu’on n’allait pas passer la journée à se tripoter le bulbe quant aux origines, Jacques obtempéra et annonça que pour lui l’enfance était plus important pour expliquer tout ça quand Jacques avoua qu’il n’avait aucun souvenir de son enfance, arrête de faire le Jacques dit Jacques tu sais bien que c’est de là que tout vient et non d’ailleurs, d’ailleurs avança Jacques tout le monde n’est pas d’accord là-dessus, ah bon interpella Jacques et les madeleines alors hein, oh on va recommencer avec Proust mon cher s’indigna Jacques, chez nous affirma Jacques c’était les biscuits Lu, nous à la maison babafouilla Jacques on n’avait pas les moyens seulement les tartines pain-beurre, et c’est comme ça qu’on prend racines dans le terroir rigola Jacques, bon les mecs argumenta Jacques si on abordait les choses sérieuses, quoi aboya Jacques le petit déjeuner si c’est pas du sérieux zut à la fin que Jacques débita à sa manière par un zutalafin retentissant, Jacques serina mon enfance c’est demain, non Jacques vu ton âge t’es encore dedans, vous m’emmerdez avec l’enfance reprit Jacques énervé, tenez osa Jacques pour ma première communion, ah bon pasque trancha Jacques tu as fait ce cirque moi qui croyait que, faut pas se fier aux apparences releva Jacques tout fier, ma sœur Jacqueline revendiqua Jacques est bien devenue carmélite, prêt pour le dialogue ironisa Jacques, heu quel rapport avec les racines du petit déj’ souffla Jacques, bon on va se fâcher pour si peu articula Jacques le jeu n’en vaut pas la chandelle, que nenni proféra Jacques on est en plein dans le sujet, tenez maugréa Jacques moi je jouais au curé intégriste, et tu es devenu anticlérical souligna Jacques, comme quoi les racines l’enfance le p’tit dèj la chandelle et la religion c’est du pareil au même hihihi ricana Jacques, Jacques (celui qu’on appelait Jacquot) éructa oh les mecs on va se prendre la tête pour des conneries, Jacques (celui qui se faisait appeler Jacquou le croquant sans savoir pourquoi) susurra que le moment était venu d’ouvrir une autre bouteille, mes enfants gronda Jacques (dit le Gros car fils de Jacques Legras) tout ça c’est pas tout mais moi je vous le dis on se met le doigt dans l’œil jusqu’au trognon, trognon trop mignon troufignon badina Jacques qui se faisait appeler Jacky, Jacques assura qu’on savait plus de quoi on causait, on cause pas on bavarde bavarda Jacques, et alors si parlait politique mes amis insinua Jacques, on va recommencer à s’entre-déchirer lâcha Jacques ce serait un tollé, un tolléador grimaça Jacques qui aimait les corridas, moi je suis contre la peine de mort grogna Jacques, Jacques susurra qu’on ferait mieux de parler d’amour avec du poil autour, ce qui rendit Jacques furieux à cause de la grossièreté du pelage, si on ne peut plus rigoler ici s’esclaffa Jacques, rires de toute l’assistance jacquienne…

même de Robert qui se trouvait là par hasard parce qu’il s’était trompé de salle de réunion… comme quoi !.

 

© Jacques Chesnel

10:23 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Jacques a dit !

Écrit par : Clopine Trouillefou | 14/05/2012

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