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30/07/2011

PARFOIS…

 

On attend tout, on n’attend rien, on n’attend plus rien du tout ou alors tout du rien (ce qui n’est pas facile mais ça arrive), on fait l’inventaire avant d’inventer ce qui va s’éventer, on part à gauche, à droite, dans tous les sens, pour revenir au même endroit en redoutant l’envers, les revers, les dévers, alors on reprend l’histoire avec l’espoir en pleine poire, on prend ce qui se trouve sous la main en sous-main ou en main courante en un tour de main avant de la passer, faux-semblant vrai faux et vrai de vrai, on se dit c’est reparti sans contrepartie, on en prend son parti sans parti-pris, on peut se faufiler sans faux filet et s’enfiler à l’anglaise, l’air bravache sans cravache, s’arroger ou abroger des droits sans arrogance, franchir les limites limitrophes, escapades avec ou sans escalades, dépasser les convenances sans outrance, pétarader aux départs, rétropédaler à l’arrivée, s’aplatir sans en faire tout un plat, déjouer le jeu, dérégler la boussole, déboussoler les règles, échapper sans s’écharper, courir à la ruine, ruiner ses espoirs, crapahuter et caracoler, carapate à quatre pattes ou carapace de cataracte dans les Carpates…

parfois…

tout ce qui vibre et vibrionne à l’air et à l’heure du leurre, mascarade mascara en rade, l’envie, l’envoi, l’envol, le désir, le défi, le déni, le désespoir ou l’amertume ou bien l’amer picon, tu vas voir ta mère p’tit con, revenir en courant, se tenir au courant sans coup férir, tiens bon la rampe Sally, faudrait voir à voir, monter sur la dune regarder la lune, planète pas nette, astre du désastre, astéroïde ovoïde, odyssée de l’espèce, se débattre dans l’espace, barboter ballotté puis rejoindre le réel, retourner aux spasmes ou aux psaumes, se blottir l’air penaud ou se terrer l‘air hagard, se tenir au chaud, humer de nouveau, vouloir aimer encore avec force pour échapper à cette farce et alors tandis qu’ on arrive enfin près de la rive, de l’autre rive, celle de la dérive finale, déjà, avec ou sans lutte…

parfois…

on se demande si

on recommence à

on est sûr que

on attend tout de nouveau

on n’attend rien comme toujours…

et puis te voilà apparue, toi

alors on se dit que

et c’est très bien comme ça.

 

             ©  Jacques Chesnel

07:10 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)

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