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11/07/2011

CHRONIQUE DISQUES : KURT ELLING / JOHN SCOFIELD

 

              L’UN CHANTE, L’AUTRE AUSSI

 

     KURT ELLING / JOHN SCOFIELD

 

Depuis le début de ce siècle, les chanteuses sont de plus en plus nombreuses, quelques-unes pour le meilleur, d’autres… En ce qui concerne les chanteurs, à part Bobby McFerrin génial vocaliste, ceux-ci sont plus rares.

 

The Gate.jpgSe détache singulièrement, et ce depuis ses débuts il y a plus de quinze ans : KURT ELLING, né en 1967, dont le dernier disque The Gate (Concord Jazz), son dixième, est une pure merveille, un en-chant-ement  de bout en bout de ses neuf titres, suivant le même principe : adjonction de textes sur reprises et adaptation de standards, soit de jazz (une déchirante version de Blue In Green) ou de pop (les Beatles avec Norwegian Wood et Joe Jackson Steppin’ Out), de funk (Earth Wind and Fire, le décalé After The Love Has Gone)  et même du rock progressif avec le Matte Kudasai de King Crimson, notamment ; le tout avec la complicité de son pianiste habituel Laurence Hobgood, de Bob Mintzer, du guitariste John McLean et de John Patitucci à leur top. Un des meilleurs disques de ce chanteur à la voix de baryton médium sensuelle sans excès, diction parfaite, se plaçant à l’opposé du crooner classique, dont le travail sur le son est une de ces nombreuses qualités (sens du swing, émotion en filigrane).

 

A Moment'S Peace.jpgS’il ne chante pas avec sa voix, JOHN SCOFIELD n’en chante (et enchante) pas moins avec sa guitare dans A Moment’s Peace (Emarcy). Calme, élégance et modestie, luxe et volupté dans ces 12 titres (5 compositions personnelles plus standards) en compagnie de musiciens actuels du plus haut niveau : Larry Goldings (piano et orgue), Scott Colley (contrebasse) et Brian Blade (batterie). De ses nombreux opus, celui-ci est le plus serein avec cette absence de virtuosité gratuite qui est la marque des plus grands créateurs. On craquera plus particulièrement pour son interprétation de You Don’t Know What Love Is, point culminant de ces moments de paix débordant de sensualité et de feeling, en un seul mot : la sublimation du chant par un guitariste hors normes.

 

 

 

 

©  Jacques Chesnel

22:11 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

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