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16/06/2011

CHRONIQUE CD EDWIN BERG (trio) / VOL. II

 

EDWIN BERG (trio) / VOL. II

Edwin Berg (piano), Eric Surmenian (contrebasse), Fred Jeanne (batterie)

                                                            

Aujourd’hui, on ne compte plus les trios piano-contrebasse-batterie ; il y en a tellement, voire même pléthore ; par contre parmi ceux qui comptent vraiment, celui-là se trouve en compagnie des plus talentueux ainsi que le précédent Perpetuum le laissait entendre déjà. La volonté du trio est clairement proclamée : une musique d’aujourd’hui tournant résolument le dos à ce néoavant-gardisme simpliste que remet en cause Guy Lelong (dans son article paru dans Libération du 2 juin) au sujet de la musique contemporaine. Il s’agit bien ici de jazz, acoustique (résolument jazz dans sa réflexion/ conception/exécution) dont ces musiciens parcourent, développent et assument l’histoire sans avoir recours aux débordements que parfois la mode ou le besoin d’épater entraînent. Il ne s’agit nullement d’une position réactionnaire mais bien d’une continuité dans ce qu’il faut bien appeler la recherche de la beauté suivant des canons précis (notamment la qualité de ce qui suscite un plaisir esthétique, n’ayons pas peur des mots, de ces mots-là conjoints), ce qui n’exclut pas l’esprit d’aventure(s) et la prise des risque(s) pour atteindre l’art de tous les possibles tout en demeurant investi dans la sphère jazzistique.

 

Ce nouvel opus confirme donc le talent de ce trio à/au travers des onze titres dont trois du leader, trois d’Eric Surmenian et les Poussières d’ange de Fred Jeanne, tout cela en compagnie d’arachnéennes et radieuses versions de deux standards dits  incontournables sublimés par Bill Evans (The way you look tonight et Who Can I Turn To ?), une interprétation de Con Alma, jouée avec « âme », débarrassée de son côté parfois trop tintamarresque ou inutilement fanfaronne, ainsi qu’une émouvante chanson qu’interpréta Serge Reggiani Ma Dernière Volonté.

 

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Je réitère mes propos sur l’exquisité de ce vrai trio aux antipodes des inconsistantes attitudes billevansiennes, jarrettiennes et autres « braderies »  pianistiques et affirme sans barguigner que nous sommes en présence là de quelques instants de de poésie à écouter sans tarder.

(Axolotl Jazz records / Bee Jazz)

 

Jacques Chesnel

Photo ©Jean-Claude FRANCOLON.

13:26 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

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