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13/04/2011

Chronique CD

 

         STÉPHAN OLIVA

“FILM NOIR” & “AFTER NOIR”

PIANO SOLOS                           (PIANO GONE) PORTRAITS

(Illusionsmusic 313005)                  (sans bruit sbr013)

 

Avant-propos.

 C’est au cours des années 50 que le terme « film noir » est employé pour la première fois, dans la revue Les Cahiers du Cinéma ; il s’agit de dénommer le cinéma américain de cette décennie considérée comme son « âge d’or », le nouveau roman policier noir (notamment celui de Dashiell Hammet) en étant l’origine.

A ce sujet, lire les ouvrages suivants :

. Le Film Noir Américain de François Guérif (Denoël,1999)

. Le Film Noir : l’âge d’or du cinéma criminel américain d’Alfred

  Hitchcock à Nicolas Ray de Patrick Brion(La Martinière, 2004)

. Le Film Noir, 1940/1955 de Nicolas Gotteri (Fol’fer, 2010)

 

Stéphan Oliva, pianiste à l’univers poétique singulier et cinéphile averti a trouvé en la personne de  Philippe Ghielmetti (producteur avec Stéphane Oskéritzian et Gérard de Haro), un partenaire complice (cf. le précédent opus sur le même label, Ghosts of Bernard Herrmann (2007). Pour ce nouveau projet  plutôt ambitieux sur un genre et une conception toute hollywoodienne  en se réappropriant les musiques et leurs thématiques, en explorant les rapports entre cinéma et musique, la décision fut prise en cinq minutes ; ce qui, vu le nombre de films (dont certains « cultes ») et de réalisateurs importants, allait entraîner un choix résolu et donc, in fine,  pas mal de sacrifices : pourquoi tel film plutôt que tel autre ?.

 

RECTO FILM NOIR.jpg

 Film Noir : Dix films en Noir et Blanc sont donnés à entendre plutôt qu’à voir grâce aux 88 touches en Blanc et Noir du piano de Stéphan Oliva à travers (médiation) ses arrangements et improvisations. Deux autres sont en couleur : The Long Goodbye, Le Privé, Robert Altman (1972) et Der Amerikanische Freund, L’Ami américain de Wim Wenders (1974) ; une Suite consacrée à Akira Kurosawa se compose de L’Ange Ivre (1948), Les Salauds dorment en paix (1960), Entre le Ciel et l’Enfer (1963).

Conception onirique toute personnelle en forme de rétro et intro/spection des certains classiques ou chefs d’œuvre dits incontournables (et pourtant tournés) du genre, plutôt une évocation faite de réflexions et de réflectivité sur la dramaturgie, les personnages, l’atmosphère : jazzy dans la convergence des notes façons MJQ dans Odds Against Tomorrow ( Le Coup de l’Escalier) de Robert Wise, musique de John Lewis ; lugubre avec l’insistance ces notes graves insinuantes dans The Asphalt Jungle de John Huston, musique de Miklos Rosza ; espaces de silence inquiétants entre la résonnance des notes dans Touch of Evil (La Soif du Mal) d’Orson Welles, musique de henry Mancini ; esquisses, évocations et prolégomènes de la mélodie des thèmes de John Williams (The Long Goodbye de Robert Altman) et de Miklos Rosza (Double Indemnity de Billy Wilder et déambulation/divagation, procédure erratique dans Sunset Boulevard du même réalisateur avec/sur la musique de Franz Waxman.

 

 AFTER NOIR.jpgAfter Noir : Portraits : A part The Blue Gardenia (La Femme au Gardénia, Fritz Lang, 1953) dans lequel chante Nat « King » Cole, les compositions et improvisations du pianiste sont consacrées aux acteurs et actrices, vedettes célèbres de cette époque.

Robert Ryan (1909–1973), dont le portrait grimaçant, en couleurs, illustre la pochette, est cité trois fois pour les films On Dangerous Ground (La Maison dans l’Ombre de Nicolas Ray, 1949), une autre version de Odds Against Tomorrow  et Crossfire (Feux croisés de Edward Dmytryk, 1947), portraits d’une noirceur reflétant à chaque fois le personnage inquiétant. Deux actrices, l’une objet d’un culte qui perdure, Gene Tierney (1920-1991), inoubliable dans Laura et l’autre moins célèbre mais toute aussi éblouissante, Piper Laurie (1932) sont l’objet de deux courtes plages débordantes de sensualité et de charme troublant. La « suite »(24 :04) intitulée After Dark est composée en évoquant les silhouettes  de Humphrey Bogart, Nat King Cole, Sterling Hayden, Lizabeth Scott, Gloria Grahame et Robert Mitchum dans les films qui ont marqué leurs carrières respectives et enthousiasmé les cinéphiles.

Symbiose réussie entre ces moments/monuments de l’histoire du cinéma et la musique inspirée, réinventée, revivifiée et interprétée par un artiste qui a su resté lui-même en apportant ainsi son tribut personnel à ce qu’on nomme avec raison le 7ième Art.

Film Noir : le CD se trouve dans quelques FNAC parisiennes et sur  HYPERLINK "http://www.illusionsmusic.fr" www.illusionsmusic.fr

After Noir : en téléchargement sur  HYPERLINK "http://www.sansbruit.fr" www.sansbruit.fr

 

Jacques Chesnel

 

 

       

 

10:53 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

À lire aussi : les entretiens d'Hitchcock avec Truffaut !
http://trombonheur.free.fr/Hitchcock-Truffaut/

Amicalement,
Raph

Écrit par : Raphaëlle | 13/04/2011

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