20/12/2009
CONVERSATION 14
- je sais plus très bien où j'en suis car j'y entrave que couic de nouveau
- allons bon décidément
- vous y connaissez quèque chose vous à la grippe cochonne hache un naine un... et au tamis flou ce vaccin qui guérite
- j'avoue que je suis un peu comme vous
- ah ! et maintenant en plus cette taxe carbone à rats pour l'écho au logis, n'importe quoi
- bon soyons clair parce que avec toutes ces informations contradictoires y en a qu'une seule chose de certain... va falloir encore cracher au bassinet comme des pauvres pékins de chinois qu'on est
- attention ils veulent pas qu'on crache ailleurs que dans le bassinet... après tout pourquoi pas si ça tue les microbes
- vous vous voyez avec un masque vert en plus
- remarquez pour Simone qu'est moche comme un pou ça se verra moins
- ben si tout le monde n'en n'a on se reconnaîtra plus et bonjour les qui à propos
- tenez... pas plus tard
On frappe à la porte
- ça doit être Maurice, ENTRE
Cris d'horreur, hurlements
- mais... mais... qui... qui êtes vous ?
- ben c'est moi, Maurice, bordel
- hou ! tu nous a fait une de ces peurs avec ce masque on t'aurait dit Jacques Villeret dans le navet de la soupe aux chou
- ils nous ont obligés au bureau, tout le monde n'en porte, c'est la consigne
- t'enlèves ça vite fait... ici on est pas au bureau et y a pas de signes de cons
- ouf... je respire un peu mieux et ça donne soif ce machin là, des fois que ce serait un coup des publicitaires genre ce gars-là à la Rolex pour nous faire picoler plus
- va savoir... comment vous faites pour vous repérer au bureau
- on a tous des pancartes à la boutonnière, tenez regardez
- y en a pas qui triche ?
- comment voulez-vous, on a embauché un contrôleur
- un contrôleur de masque ?
- ils reculent devant rien
- et à la cantoche ? pour bouffer ?
- ça pose un problème, on est plus qu'un seul par table obligatoire... alors il y a la queue forcément et ça rouspète sec surtout Monique qu'est rousse et qui pète souvent
- ah ! c'est malin, si t'as que ça comme plaisanterie Momo tu peux repasser
- nan, mais d'abord tout le monde rigole
- et ben pas nous parce que cette cochonne de grippe
- on en a vu d'autres
- vous pensez à l'espagnole
- il y a tellement de virus de partout maintenant alors espagnole ou d'ailleurs
- et les antibiotiques qui ne font plus rien
- tenez l'aut' jour à la pharmacerie, le réparateur nous dit de toutes façons soyez tranquilles il y aura des milliers de morts
- putain, je remets mon masque
- hé on est pas contagieuses et tu vas foutre la trouille aux gamins
- avec allo ouine et tout le tintin ils ont pus peur de rien
- ils vont interdire les matchs de foot qu'y paraît
- et pourquoi pas le tennis
- parce que y a que deux joueurs par match
- n'empêche et dans le public
- c'est un jeu de chochottes et un public de tantes alors qu'au foot c'est du lourd des costauds
- et au rugby avec leur calendrier de balèzes où qu'y font tenir leur serviette avec leur gourdin du matin vous trouvez ça correct
- de toute façon ce cochon de virus y fait pas de différence
- comme l'autre là le chique au goujat ragnagna à la Rénunion
- et cette salope de mouche qui fait tusais tusais que les gens s'endorment sans même le savoir
- et si qu'on s'attrape les deux en même temps
- avec le cancer, le sida, almisère ou parkingson en plus on n'en sort plus ils savent pas quoi inventer
- on a intérêt à se protéger... Maurice court nous acheter des masques, pasque je me sens pas bien tout d'un coup et mouche-toi dans ton coude quand même
- et demandez si ils auront assez de tamis flou en cas des épis et demi.
© Jacques Chesnel (Conversations)
23:43 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)
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