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05/06/2013

NEVER LET ME GO

 

Tout le monde le sait, enfin presque, j’adore les ballades, ces chansons tirées des comédies musicales américaines des années 20/30 à Broadway et interprétées par les plus grands musiciens de jazz le plus souvent avec bonheur ; je connais les mélodies ainsi que les paroles, je les sifflote souvent, les chantent faux sous la douche et prends mon pied à chaque fois. Muriel ricane dans son coin, elle m’appelle alors son petit Tony car elle adore Antony Dominick Benedetto autrement dit Tony Bennett et ça me flatte même si c’est une vanne et s’en est une. Je connais également quelques interprètes (principalement féminines) de ces chansons avec la bouche en cul de poule ou en fesse de canard ou en forme de trou du cul- qui-pète autrement dit troufignon dénaturant ainsi autant la mélodie que les lyrics qu’elles rendent comiques à cause de l’excès, du surpoids de guimauve. Quelques hommes également qui en rajoutent dans la déclamation ou la pleurnicherie, les moins ridicules n’étant pas les crooners Bing Crosby, Dean Martin, Perry Como ou le plus légendaire d’entre eux : Frederick Austerlitz plus connu sous le nom de Fred Astaire.

Jérôme pensait à tout cela, se remémorant également cette ballade Never Let Me Go, superbe ballade de Ray Evans & Jay Livingstone souvent interprétée et dont il connaissait plusieurs versions, notamment celle du trio de Keith Jarrett et de Bill Evans en piano solo qu’il préférait nettement. Lui revenaient aussi les diverses déclarations entendues suite à son dernier accrochage, la dernière escarmouche avec Muriel :

-       Ça aurait pu être pire

-       Je ne le vous fais pas dire

-       On dirait qu’ils se complaisent à se faire mal

-       Et comment tout cela va se terminer pasque hein

Tout cela venant de membres de la famille autant que d’amis proches ou plutôt de ce qu’il en restait suite à la débandade. Il se souvenait également qu’après la dispute, les trépignements et les pleurs, Muriel l’avait longuement regardé, questionné, fouillé, scruté, exploré, cherchant une réponse dans ses yeux et lui avait alors murmuré : ne me laisse pas partir, never let me go, retiens-moi, Jérôme, j’ai l’impression de couler, ne me lâche pas, je t’en prie, never let me go… tandis que Bill Evans égrenait les dernières notes de cette mélodie qu’il avait su si bien sublimer… comme dans le disque où le pianiste dialogue avec le chanteur Antony Dominick Benedetto plus connu sous le nom de Tony Bennett que Muriel aime tant.

 

© Jacques Chesnel

 

11:52 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (3)

Commentaires

Keith Jarrett @ Tony Bennett : rencontre autour de deux "t" en commun...

Écrit par : Dominique Hasselmann | 05/06/2013

je suis loin d'avoir votre culture "jazzistique", mais je dois dire que Tony Bennett, avec KD Lang, c'est quand même du bon... j'ai aussi ce cd "Tony Bennett duets II" qui se laisse écouter..

Écrit par : paniss | 10/06/2013

Ces musiques qui véhiculent les souvenirs bons et moins bons...

Écrit par : helenablue | 12/06/2013

Les commentaires sont fermés.