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09/09/2011

JACQUES VIDAL / FABLES OF MINGUS CHRONIQUE CD

 

Il y a des musiciens dont on parle beaucoup dans les milieux dits autorisés et d’autres, parce que trop discrets, qu’on semble ignorer ou pour lesquels on a quelque condescendance lorsqu’ils se manifestent (la critique), des musiciens qu’on n’invite pas dans les festivals (ignorance ou frilosité des organisateurs) et qu’on entend peu dans les clubs branchés ou prétendus tels, des musiciens qui ne s’aventurent pas dans le mélange des genres, ces nouveaux métissages pas toujours convaincants, des musiciens qui sans sacrifier à la commémoration obséquieuse rendent hommage aux maîtres qui les ont inspirés avec la plus grande modestie : Jacques Vidal est de ceux-là, avec son Fables of Mingus dans la même veine que le précédent opus Mingus Spirit (2007). Hommage donc, d’un musicien français, contrebassiste de talent, a l’un de ceux qui ont contribué à l’histoire de la musique afro-américaine.

Création/re-création, choix judicieux du répertoire et de ses partenaires, originalité dans les arrangements avec l’adjonction d’une voix claire et mélodieuse, celle d’Isabelle Carpentier, chanteuse et également récitante (déjà remarquée sur le précédent disque), modestie du leader qui ne cherche pas à se mettre en avant, privilégiant la notion de groupe. Restitution de l’univers d’un rebelle enraciné dans le terreau du blues grâce à la connivence entre les musiciens, la dualité rythmique impeccable  Vidal/Desandre-Navarre, les interventions vigoureusement chaleureuses des souffleurs, notamment l’apport considérable de Daniel Zimmermann au tuba, surtout au trombone et la véhémence toute mingusienne de Pierrick Pedron.

 

Anecdote : je me souviens avec émotion du concert de Mingus à Paris en octobre 1970 avec Anita O’Day huée en première partie et de l’intervention du contrebassiste contre la bêtise d’un certain public… parce qu’elle était blanche ( !).

Dans l’assistance, je ne devais pas être très loin d’un certain Jacques Vidal.

 

© Jacques Chesnel

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Personnel : Jacques Vidal (contrebasse), Isabelle Carpentier (voix), Pierrick Pedron (saxophone alto), Daniel Zimmermann (trombone, tuba), Xavier Desandre-Navarre (percussions)

 

Répertoire : 1/ La peur du noir. 2/ Les fables de Faubus. 3/ Nostalgia in Times Square. 4/ Pithecanthropus Erectus. 5/ Duke Ellington’s sound of love. 6/ Moanin’. 7/ Orange was the colour of her dress then silk blue. 8. Fables of Mingus. 9/ Boogie stop shuffle. 10/ What Love. 11/ Jelly Roll. 12/ Portrait (sur Willow weep for me)

 

Cristal Records  cr182 / Harmonia Mundi

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J. Vidal.jpg

10:22 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

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