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29/01/2011

LE GROS NAVION

 

L’ avion a décollé et prend de la hauteur

- ça va, Maurice ?

 - attends un peu, je suis serré avec la ceinture que je

l’hôtesse :

- ne décrochez pas encore votre ceinture, Monsieur, attendez le signal sonore

 - j’trouve que ça fait un boucan pas possible moi

- mais faut qu’on soye dans la teumosfère pour que ça se calme, on voit bien que c’est la première fois que tu prends l’avion

- si j’aurais su on aurait du prendre un navion moins gros, la taille en dessous, un 379 par exemple au lieu de çui-là, on n’est pas à un numéro près

- Ginette, on a choisit la destination, pas l’avion qui va avec, pas encore


clic- clong


- oooh !, qu’est-ce que c’est que ce bruit, une alarme ?, ya un problème ?, un incident…  j’ai peur

- non non, regarde le signal devant là, c’est indiqué en haut : tu peux te détacher maintenant, voilà

- j’ai mal au cœur, Maurice, j’ai pourtant pris un truc pour les jambes du docteur à cause de mes veines

 - p’tête que t’as l’estomac dans les talons, le plateau-repas va arriver sous peu, respire un bon coup, là, doucement, pense à aut’chose, au soleil, aux palmiers

 - j’crois que c’est quand j’ai vu l’hôtesse qu’a présenté les gilets de sauvetage, ça m’a fait un drôle de truc comme un nœud dedans

 - ça fait toujours ça la première fois

 - j’ai envie de faire pipi, où sont les toilettes dans c’navion que j’aime pas trop ?

 - à l’arrière comme toujours, mais ya la queue comme toujours, c’est fou c’que l’avion fait pisser, c’est l’altitude ou les chocottes, ou les deux… au fait, t’as entendu le commandant d’bord, on va traverser une zone de trubulences

 - j’ai un pressentiment, Maurice, et maintenant ça presse pour le pipi, j’ai pas envie de

 - vas-y, ça a l’air d’être libre

 - mais si ya une trubulence quand j’suis d’dans en train d’faire ?

 - tant qu’l’avion fait pas de loopings, tu crains rien

 - Yvette dit que des fois ça chahute sec et qu’ça renverse le ouatère

 - oui mais c’est rare quand même…

Maurice s’est assoupi, Ginette est revenue, elle le dérange

 - attention à tes arpions à toi

- t’as-ty fait ?

-  en tout cas ça m’a dégourdi les guibolles toutes engourdites et j’ai été soulagée car en plus j’avais des gaz en plus

- on arrive dans moins d’une heure maintenant en principe

- c’est pas trop tôt pasque c’est trop long à être coincés comme des sardines qu’on peut pas s’allonger un peu pour

- regarde le paysage par le hublot

- j’peux pas j’veux pas, ça m’donne des vestiges  


clic-clong… annonce : l’avion commence sa descente

 

- oh ! ça fait bizarre, t’es sur que c’est normal, ya pus d’bruit d’un seul coup

- y ont coupé les moteurs mais ça va reprendre à l’atterissage et alors là c’est le trintamarre pasque y mettent toute la gomme pour les freins hydroliques que ça fait peur vroooomm, accroche-toi

- c’est pas demain que j‘vais r’prendre le navion, ah ça non… de toutes façons, ma ceinture est bloquée, j’peux pas m’détacher… appelle l’hôtesse… mademoiselle, siouplait…

- nous v’là bien, on est pas sorti de la carlingue, t’es scotchée ?

- j’voudrais surtout sortir vite de c’naréoplane que j’en ai vraiment plus que marre… et on va rentrer par le train tout de suite…

-       enfin si on peut.

 

©  Jacques Chesnel

00:59 Publié dans Mes textes | Lien permanent | Commentaires (0)

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