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28/06/2009

PARKING

Le chemin d’accès à Belavit avait été goudronné, fini les ornières, et autres fondrières, pour un peu on se croirait sur l’autoroute dis donc… on modère quand même la vitesse car c’est toujours aussi étroit… au bout du chemin juste après les bâtiments, la propriété des amis, un parking dans un champ attenant disons plutôt une aire de stationnement certainement nécessaire en été vu le nombre de voitures des invités de mai à septembre et au bout une sorte de rond-point nécessaire pour la manœuvre des véhicules d’entretien et le chasse-neige, on arrête pas le progrès quoi !... chouette me dis-je on pourrait faire un rodéo de bagnoles, rigolo, non ?... cela nous changerait un peu des soirées si délicieusement proustiennes…

 

Beaucoup de voitures cette année, même une rosbif immatriculation A 999 CONS, lis-je, j’espère que ce n’est pas un programme plutôt une sorte d’humour so funny… et en effet les occupants inconnus jusqu’alors (des nouveaux amis de nos hôtes ?) étaient vraiment sympas, un peu raides dans leurs baskets de luxe mais complètement pétés dès le chant du coq à croire qu’ils devaient boire en dormant ce qu’on verra par la suite… lui sorte de John Wayne même chemise à carreaux sur bedaine de buveur de bière et autre, près de deux mètres, elle genre mini pot à tabac style nain de jardin en gamine néanmoins très sexy… hello, hello à vous aussi… bon, ça commence bien, super les english oh no we come from scotland if you please, heu yes bon comme Sean Connery alors, vouuui…

 

Formidable cet été là, comme d’habitude, ah ces Florine et Axel !, sacrés tauliers , généreux amigos !... la veille du départ de Mac et Mary, John Wayne me propose de conduire la Bentley pour aller chercher des cigares au village, il avait fumé ou donné tous les scottish siens… o. k. man et je démarre doucement pour l’avoir bien en mains cool Raoul, pas un bruit, y a-t-il un moteur ironise-je ahahah et quelle conduite, y a-t-il seulement un conducteur oui moi… maintenant retour après une longue étape au « Paradis des papilles » chez Marcel Laristo ça ne s’invente pas et la descente je vous dis pas… sur le nouveau chemin je me décide à tâter du champignon pour lui faire voir à John Wayne qu’on ne me la fait pas question rallye circuit formule un et tout le toutim Fangio ou Prost McLaren ou Renault…hé doucement l’ami ce n’est pas un bolide de course, of course dis-je tu fouettes hein John…  le compteur s’affole et moi aussi quand au bout du chemin se précipite le rond-point sur moi à combien 150 ou plus c’est comment qu’on freine crie Bashung dans la radio volume maxi et que j’te loupe le virage et John Wayne qui hurle stop stop man et moi oui mais comment et je tournicote tournicoton sur le rond-point et je repars à fond la caisse stop stop STOP good braking NOW yes John qui vire au rouge au violet aux couleurs de sa chemise écossaise hihihi et moi un coup à droite un à gauche et je rentre dans le champ et bingo je me tape la première bagnole, la BM d’Axel oh non pas la sienne pas lui oooh no, puis la deuxième re-bing plutôt bang la Clio de la blonde celle qui me drague (toujours la même sans résultat mais bon) et de deux je braque contrebraque, je redresse je suis un redresseur de sport et BANG la troisième que j’ai pas eu le temps de voir en foncé enfoncée tiens pan dans le moteur qui fume puis explose maintenant je ne me tiens plus merde on dirait que ça me plaît et John qu’a pas mis sa ceinture merde le con big bang et rebelote bang dans toutes les bagnoles un coup dans une portière dans les deux en même temps youpi dans le coffre de la C3 et j’te chante ya d’la rumba dans l’air avec le Souchon dans le poste les bagnoles de travers faut savoir y faire comme aux autos tamponneuses à la foire pareil… ta gueule John Wayne caisse qu’on s’marre non ? je suis le roi de la casse l’empereur de la démolition le surdoué du badaboum le géant du destroy le héros de l’écrabouillage l’Attila de la chignole l’Armageddon de la tire… à moi l’apocalypse de la guimbarde l’anéantissement du tacot la solution finale du bahut… encore une hein ? allez pas de chichi ni de regrets tout le monde à la même enseigne tchoc blam toutes dans le même panier boum here we go hé John ça va pas la tête dans le pare-brise tout rouge de son hémoglobine qui coule jusque sur le tableau de bord et justement la rouge raisiné celle-là oui celle-là en plein dedans vlan et rebelote vlan... BONG !

PUTAIN DE MERDE… LA MIENNE…

 

Quand je vous disais qu’on se marre bien à Belavit…en plus des soirées si proustiennes…

 

©  Jacques Chesnel  (Jours heureux à Belavit)

 

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